Le président sierra-léonais a lancé mardi un appel à l’aide internationale après les inondations et les glissements de terrain qui ont fait plus de 300 morts et des milliers de disparus à Freetown, où l’espoir de retrouver des survivants s’amincissait. Au-delà de l’émotion, cette catastrophe pose de nombreuses questions. Et Le Sierra Leone Telegraph d’exprimer une colère face à ce désastre jugé prévisible et face à la « négligence » des autorités. Le pays ne s’est « jamais relevé » de ces drames. « Et quelles leçons avons-nous tirées ? Qui a donné les permis de construire dans des zones dangereuses ? Qui est responsable de faire des études de sol ? Qui surveille les chantiers pour s’assurer que les normes sont respectées ? Qui doit s’assurer qu’il y a des voies d’accès à chaque propriété ? » Dans d’autres États anglophones d’Afrique de l’Ouest, comme le Ghana et le Nigeria, explique enfin cet article, il y a des « domaines réservés » par le gouvernement. Ce n’est pas le cas en Sierra Leone. Les terres ont été distribuées « comme on répartit la viande d’un éléphant ». Walf Adjri, quotidien sénégalais évoque d’ailleurs une « urbanisation anarchique », un manque d’entretien des canalisations ainsi que la « déforestation massive. »
Moctar FICOU / VivAfrik


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