Le chef de l’Etat sénégalais a affirmé, jeudi 1er septembre 2022 que le débat autour des ressources énergétiques doit être « serein et informé », au lieu d’être « parasité par des préjugés et des jugements de valeur sans contact avec la réalité ».
Macky Sall qui a insisté sur la nécessité de mieux informer le public sur cette question a ajouté qu’« au-delà de débats techniques entre experts, les rencontres sur le pétrole et le gaz et leur exploitation doivent servir à informer le grand public sur les enjeux, les conditions et les modalités d’exploitation de nos ressources gazières et pétrolières ».
Le chef de l’Etat du Sénégal par ailleurs président en exercice de l’Union africaine (UA) a dit, dans son discours, à l’ouverture de cette 2ème conférence-exhibition MSGBC Oil, Gas and Power au Centre international de Conférences Abdou Diouf (CICAD) de Diamnianio au Sénégal, que « ce qu’on fait est transparent, on n’a rien à cacher et il faut que cela soit accessible à tous nos compatriotes. C’est un minimum d’exigence ».
Les travaux de cette 2ème conférence-exhibition MSGBC Oil, Gas and Power se poursuivront ce vendredi 2 septembre 2022. Pour le rendez-vous de 2022, les organisateurs ont placé la rencontre sous le thème : « L’avenir du gaz naturel : la croissance grâce aux investissements stratégiques et à la réglementation », initiée par Energy Capital and Power (ECP).
En effet, le MSGBC, comme son abrégé l’indique, regroupe des pays de la sous-région que sont la Mauritanie, le Sénégal, la Gambie, la Guinée Bissau et la Guinée Conakry. Ont également pris part à cette conférence, d’importants investisseurs étrangers, avec des délégations venant des États-Unis, d’Australie, d’Europe, d’Asie et du Moyen-Orient, ainsi que des représentants d’autres pays africains comme le Maroc et la Côte d’Ivoire.
Macky Sall a relevé devant ces participants que le Sénégal a atteint « un score très élevé dans la mise en œuvre » de l’initiative pour la transparence des industries extractives (ITIE), selon les conclusions du conseil d’administration de ladite initiative, rendues publiques en octobre 2021.
« Au cours des trois dernières années, le Sénégal a mis en ligne des informations toujours plus nombreuses sur le secteur de l’extraction. L’ITIE Sénégal a contribué à l’amélioration des systèmes de gestion de l’information du gouvernement et de l’échange de données inter-agences », a-t-il signalé.
Selon le président Sall, le secteur minier, tout comme le secteur pétrolier et gazier, dispose de registres accessibles en ligne pour le public. De même, les contrats miniers, pétroliers et gaziers sont publiés sur le site de l’ITIE, qui donne également un aperçu de tous les contrats et de leur statut de publication, assure-t-il.
« Tout est clair. On doit arrêter ce débat malsain sur la gouvernance des ressources (…) », a-t-il martelé.
Le chef de l’Etat a demandé que, lors de rencontres comme ce sommet sur le pétrole et le gaz, les langues nationales soient intégrées dans la traduction, pour que tout le monde ait le même niveau de compréhension sur les questions des ressources pétrolières et gazières.
« Ce qui compte finalement, c’est que l’exploitation de nos ressources se fasse dans les meilleures conditions de transparence et d’efficacité, pour améliorer les conditions de vie de nos populations et augmenter le progrès de nos pays », a-t-il indiqué.
Pour les organisateurs, cette deuxième édition intervient à un moment où les projets gazier et pétrolier de la sous-région, notamment ceux de Grand Tortue Ahmeyim (GTA) et Sangomar, connaissent des développements très encourageants, dans un contexte historique où le gaz est perçu comme l’énergie de transition par excellence. Ce qui fait dire à Mme Aïssatou Sophie Gladima, ministre du Pétrole et des Energies du Sénégal, que cette deuxième édition du Sommet MSGBC Oil, Gas and Power, au moment où son Excellence Macky Sall est à la tête de l’Union Africaine, est « une bonne occasion pour nous de discuter de manière approfondie sur les questions de transition énergétique équitable, durable et adaptée aux besoins de l’Afrique, pour son développement. Nous avons la chance qu’elle se tienne avant le sommet de la COP 27 prévu au Caire en novembre 2022 ».
Moctar FICOU / VivAfrik


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