« Ecobank Sénégal a décidé de collaborer avec des partenaires publics tels que le Comité national de suivi du contenu local et l’ADEPME (l’Agence publique chargée de fournir des services non financiers aux petites et moyennes entreprises), pour échanger avec tous les acteurs » de l’économie pétrolière et gazière. C’est ce qu’a assuré Didier Alexandre Correa, directeur général d’Ecobank Niger et représentant du directeur exécutif du groupe Ecobank à l’UEMOA, insistant que sur l’idée selon laquelle le groupe Ecobank a promis de soutenir la compétitivité des entreprises sénégalaises actives dans la nouvelle économie pétrolière et gazière du Sénégal.
S’exprimant lors d’une conférence du groupe bancaire panafricain, jeudi 11 mai 2023, à Dakar, M. Correa a précisé qu’« il s’agit d’identifier les freins et d’anticiper sur les évolutions rapides du secteur (l’économie du pétrole et du gaz), l’objectif étant de permettre aux entreprises locales de relever le défi de la compétitivité ».
A l’en croire, le groupe Ecobank s’est engagé à leur fournir des solutions, des produits et des services financiers et non financiers. Sur ce point Didier Alexandre Correa a informé : « nous jugeons essentiel d’accompagner les entreprises nationales à saisir toutes les opportunités qui se présentent dans le pétrole et le gaz ».
Poursuivant son allocution, Didier Alexandre Correa a promis que « dans le cadre de la promotion et de l’appui au contenu local, nous avons entrepris de répondre aux besoins des entreprises locales évoluant dans le domaine des hydrocarbures en mettant à leur disposition des solutions, des produits et des services financiers et non financiers, pour renforcer leur compétitivité ».
Le groupe Ecobank apporte son soutien aux entreprises publiques et au secteur privé, a-t-il rappelé, soulignant qu’il contribue au financement des PME du continent.
Le Sénégal table sur une croissance de 10,1 % en 2023
« Selon une étude du Natural Resource Governance Institute (organisation basée à New York, aux Etats-Unis), les revenus pétroliers et gaziers vont représenter 1,5 % du PIB (produit intérieur brut) et 6 % des recettes publiques [du Sénégal] pendant vingt-cinq ans », a dit M. Correa.
Pour le responsable du groupe Ecobank, « grâce aux hydrocarbures, le gouvernement sénégalais table sur une croissance de 10,1 % en 2023 ». En effet, le Sénégal a prévu d’entamer à la fin de cette année l’exploitation de ses ressources de pétrole et de gaz.
Selon le directeur général de sa filiale nigérienne, le groupe Ecobank a créé en 2021 plus de 3 000 emplois dans les 33 pays africains où il est présent, ce qui s’accompagne de « parts de marchés de plus de 278 milliards de francs CFA absorbés par les entreprises locales ». Ces données sont jugées faibles par rapport aux potentialités du secteur bancaire, a-t-il précisé.
Pour sa part, Mor Ndiaye Mbaye, intervenant à la conférence au nom de la ministre du Pétrole et des Énergies, l’importance d’assister les entreprises locales s’activant dans la nouvelle économie du pétrole et du gaz au Sénégal. « On ne peut pas parler d’accompagnement des entreprises si on ne parle pas de financement […] Pour accéder aux opportunités offertes par le cadre légal, les entreprises ont besoin d’être accompagnées financièrement », a expliqué M. Mbaye.
L’Etat du Sénégal, avec la loi sur le contenu local et le Comité national de suivi du contenu local, a créé le cadre dont ont besoin les entreprises sénégalaises pour accéder à des marchés pétroliers et gaziers, « par la sous-traitance, la cotraitance » et d’autres procédures, a de son côté, rappelé Idrissa Diabira, le directeur général de l’ADEPME.
Moctar FICOU / VivAfrik


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