Les rideaux sont tombés sur la conférence internationale de l’eau et du climat, ce mardi 12 juillet 2016 à Rabat, la capitale administrative marocaine, a remarqué sur place votre quotidien en ligne, guineenews.org.
Mobilisée pour la circonstance, la communauté africaine a profité pour lancer un appel en faveur du droit d’accès à l’eau sur le continent. Se trouvant être la principale victime des changements climatiques, les acteurs politiques, scientifiques et techniques, à la veille de la COP 22 entendent œuvrer pour l’intégration des agendas de l’eau et du climat pour des sociétés résilientes et des écosystèmes protégés aussi bien pour répondre aux besoins d’adaptation aux changements climatiques que pour atteindre les Objectifs de développement durable (ODD) en Afrique. Pour ce faire, ces participants à la table ronde ministérielle sur l’eau en Afrique et la justice climatique ont formulé plusieurs recommandations qui se regroupent en ces points ci-dessous :
Considérer davantage l’eau comme une priorité dans les solutions sur l’adaptation et que les politiques d’adaptation soient au même niveau que celles d’atténuation lors de la COP 22 ;
Créer un momentum politique, lancer un appel à l’action en faveur de l’eau et à l’assainissement, adopter un plan d’action prioritaire pour l’eau en Afrique;
Mettre en place des mécanismes en l’occurrence des programmes pour le suivi des engagements pris dans le domaine de l’eau et du changement climatique ;
Favoriser l’accès au financement en ouvrant davantage les fonds climat, fonds d’adaptation, fonds verts à des projets au niveau du continent africain pour une meilleure gestion des ressources en eau, soutenir le développement des projets d’infrastructures, mobiliser les financements nécessaires pour soutenir l’Afrique dans l’élaboration des contributions efficaces en matière d’adaptation notamment dans le domaine de l’eau et mettre en œuvre les mesures envisagées dans le cadre de ces contributions ;
Renforcer les capacités, la gouvernance, le suivi et l’évaluation des politiques, améliorer des connaissances de la ressource et des impacts aux changements climatiques ;
Encourager l’implication de la société civile dans les programmes d’adaptation aux changements climatique…
Des conclusions appréciées par la ministre marocaine en charge de l’eau, Mme Charafat Afailal qui estime que l’Afrique doit parler d’une même voix à la COP 22 et inscrire l’eau comme étant une priorité dans le processus de l’accord de mise en œuvre de Paris. « Ce n’est qu’une première étape. Maintenant la trajectoire est claire, il faut passer à l’action à travers le combat, le plaidoyer, le lobbying auprès des décideurs et auprès des gens qui vont mener et conduire les négociations sur le climat et les responsables des fonds afin de donner à l’eau, sa place. Il faut continuer le combat pour rendre justice au continent africain, aux pays vulnérables qui subissent de plein fouet les impacts du changement climatique sans pour autant être de véritables responsables », a-t-elle conclu.


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