Les sécheresses dont ont souffert depuis deux ans plusieurs pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique centrale ont aggravé la malnutrition et les risques de maladies selon des ONG. De son côté, la FAO indique que les paysans de plusieurs pays africains n’ont plus de semences pour mettre en place les cultures qui seront récoltées en 2017 et lance un appel aux dons.
Selon l’Organisation météorologique mondiale, le phénomène climatique « El Nino» toucherait à sa fin mais pourrait bientôt être relayé par le phénomène inverse appelé « La Nina ». El Nino se produit tous les quatre à cinq ans avec une intensité et une durée variables, se traduisant par une hausse de la température au-dessus de l’Océan Pacifique, ce qui provoque des sécheresses prolongées sous certaines latitudes et des pluies intenses et des inondations dans d’autres régions.
A en croire blogs.mediapart.fr dans sa parution de ce lundi, cette année, les sécheresses ont surtout frappé plusieurs provinces de l’Inde mais aussi beaucoup de pays d’Afrique parmi lesquels l’Ethiopie, le Malawi, le Mozambique. Selon l’ONG « Save the Children », sur le continent africain 26,5 millions d’enfants risquent de souffrir encore pendant des mois de malnutrition suite à la faiblesse des récoltes dans des pays où trouver de l’eau potable est aussi un problème. De son côté , la FAO a lancé jeudi un cri d’alarme et un appel aux dons afin de fournir aux paysans de Madagascar, du Malawi, du Mozambique, de Namibie, d’Afrique du Sud, de Tanzanie, Zambie, Swaziland et Lesotho des semences pour pouvoir produire de la nourriture après le retour des pluies. Selon la FAO, deux saisons consécutives de sécheresse, avec notamment une année 2016 qui est la pire depuis 35 ans, ont particulièrement touché les familles vulnérables des zones rurales, alors que, du fait de la pénurie, les prix du maïs et des autres aliments de base ont augmenté. En dépit de la fin du phénomène El Nino, les effets de la sécheresse dans ces différents pays devraient atteindre leur paroxysme d’ici mars 2017 en raison d’un manque criard de réserves alimentaires faute de récoltes suffisantes en 2016.
La Nina qui prend actuellement le relai est provoquée par un refroidissement des eaux du Pacifique, ce qui a pour principale conséquence de favoriser les ouragans et de fortes pluies dans certaines régions du monde. Cette semaine, au Vietnam, la ville d’Hanoï a été touchée par une tempête avec de fortes pluies et du vent qui déraciné des centaines d’arbres et conduit les autorités à évacuer plus de 30.000 personnes. Des phénomènes similaires se sont produits en Chine ces dernières semaines. Mais les pays tempérés sont aussi victimes des aléas climatiques. Le sud de la France connait actuellement une sécheresse assez sévère. Les orages du mois de juillet n’ont gonflé que durant quelques heures le débit des cours d’eau dans cette région et les interdictions d’arrosage des cultures agricoles comme des potagers familiaux et autres terrains de golf se multiplient entre 8h et 20h. Si le mois d’août devait être chaud et sec comme l’a été le mois de juillet dans le sud du pays, les risques d’incendies seront aussi plus nombreux durant ce mois où le nombre de vacanciers est très élevé dans la région.


Laisser un commentaire