La « surpopulation » est assimilable à une maladie de la terre, disait Paul R. Ehrlich

La planète pourra-t-elle « supporter » bientôt 10 milliards d’habitants sans conséquences écologiques majeures ?, s’interroge nos confrères de la-croix.com. L’érosion de la biodiversité serait davantage liée à la croissance des inégalités économiques qu’à la croissance de la population.

Reste la question, du moins riche d’enseignements – du lien entre démographie et environnement. La croissance démographique est-elle oui ou non préjudiciable à l’environnement ? La perspective d’une population mondiale à 10 milliards d’individus en 2050 est-elle écologiquement supportable ? Passé aujourd’hui au second plan, ce débat a fait rage à la fin des années 1960, au moment où la population mondiale connaissait des taux de croissance inédits. Le biologiste américain Paul R. Ehrlich publie ainsi avec sa femme, en 1968, un ouvrage sur la bombe démographique, The Population Bomb, qui rencontre alors un succès considérable. L’auteur y dénonce la « surpopulation » qu’il assimile à une maladie de la terre, avec son cortège de symptômes : tension sur la ressource en eau, utilisation massive d’engrais et de pesticides, pollution et – déjà – risque d’un changement du climat lié aux émissions de gaz à effet de serre… Des thèses qui seront portées par les décroissants du Club de Rome, constitué dans les années 1970. « Sauf à nier l’évidence, il est impossible d’affirmer que la croissance de la population n’a pas d’impact sur l’environnement, résume le démographe Jacques Véron (Ined), spécialiste de ces questions. Mais il est tout aussi faux d’établir un lien purement mécanique entre démographie et environnement. »

Moctar FICOU / VivAfrik


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