« Analakely » : le cri d’alarme contre la déforestation

 

A l’initiative de la photographe Rachele Cassetta, et des artistes plasticiens Stefano Alaimo et David Hardy, « Analakely – La Petite Forêt » s’invite cette semaine sur la place du marché éponyme. Cet ambitieux projet est le fruit d’un financement participatif, lancé sur la toile il y a quelques mois.

«Nous serons 4 artistes pour afficher 80 dessins d’arbres dans les rues du marché d’Analakely, et une performance au cours de laquelle une forêt en papier découpé de 3m de haut sera incendiée sur la voie publique. Ces actes symboliques sont le reflet d’un des fléaux qui détruisent le pays : la déforestation, notamment par le feu», a fait savoir à newsmada.com, Stefano Alaimo, porteur du projet.  Un événement qui arrive à point nommé dans un contexte où le changement climatique est au centre des préoccupations de la population.

Une autre exposition à l’Hexagone

Dans la foulée, l’exposition baptisée «Analakely, Feu de brousse» s’installera au CGM Analakely du 19 janvier au 12 février. «Lorsque vous vous déplacez vers l’Est de Madagascar, vers l’humide côte océanique, la végétation devient plus résistante aux assauts du feu par les moussons. Vous avez là une idée de la luxuriance de la forêt primaire qui a recouvert l’île, il fut un temps. Malheureusement, la déforestation menace ce qu’il reste de couverture forestière sur la Grande Île. Seulement 21% du territoire est aujourd’hui recouvert de forêts. Pour sauver ne serait-ce que le souvenir de cette nature, les artistes proposent de dresser un herbier qui raconte la richesse et la puissance de celle-ci, sa fragilité aussi», déplore-t-il. La performance des artistes ayant le public comme toile de fond sera immortalisée et fera l’objet d’une exposition lors de la 6è édition de l’événement «Madagasy’Art», à Paris au mois de juin prochain. «Nous souhaitons vivement que l’exposition photographique qui sera réalisée à Paris en 2017 permettra de sensibiliser le public parisien aux questions intéressant la Grande île», soutiennent-ils.

Moctar FICOU / VivAfrik


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