La Convention-cadre des nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) a réalisé une enquête d’opinion avec 10 000 citoyens de 75 pays à travers le monde, en préparatif de la conférence de Paris sur le climat. A l’issue de cette enquête, 64% d’entre elles estiment que « tout doit être fait à Paris pour limiter le réchauffement global des températures à 2°C ».
Du Burundi à la France, en passant par les États-Unis, l’Iran, les Philippines ou le Népal (29 d’Afrique, 18 d’Asie/Océanie, 15 d’Amérique et 13 d’Europe) reflétant ainsi la plus « vaste enquête d’opinion jamais menée sur le sujet »,
Le 6 juin, 96 débats se sont en effet tenus dans 75 pays, selon une méthodologie commune et éprouvée, celle du World Wide View. Une centaine de participants de tous horizons, préalablement informés des enjeux, sont réunis pour une journée autour de tablées animées par des modérateurs, puis sont interrogés sur les enjeux du réchauffement et des négociations s’y rapportant.
Sur les mesures à prendre pour lutter contre le changement climatique, ce sont les subventions aux énergies sobres en carbone qui l’emportent (56 %), bien loin devant la mise en place d’un prix du carbone (20%). Les participants sont aussi très volontaristes sur la mise en place d’un accord fort lors de la COP 21 : 64% d’entre eux considèrent que tout doit être fait à Paris pour limiter le réchauffement de la température à 2°C (76% en France).
Celui-ci doit « comporter des objectifs nationaux et être juridiquement contraignant pour tous les pays » pour les trois quarts d’entre eux, et près de 70% estiment qu’il devrait comporter « un objectif de long terme pour arriver à zéro émission de GES à la fin du siècle ».
91% estiment même que tous les pays devraient publier leurs émissions et leurs progrès, et la moitié vont encore plus loin en considérant que chaque pays devrait avoir le droit d’inspecter les autres sur leurs efforts…
Avec Novethic.fr