Johannesburg la capitale économique sud-africaine, et l’un des plus gros centres des affaires en Afrique, vit depuis le 9 novembre au rythme d’un rationnement renforcé dans la distribution de l’eau potable, après que les autorités de la ville aient donné une alerte de niveau 2 suite à l’assèchement des réservoirs de Rand Water et la pression de la demande
« Les résidents subiront des difficultés qui peuvent aller de la baisse de pression au manque complet d’accès à l’eau, en raison de forte demande en eau dans la ville de Johannesburg. Cette forte demande est elle-même due à une chaleur inhabituelle chaleur (33°) que connait le pays », a fait savoir la ville de Johannesburg dans un communiqué diffusé sur plusieurs moyens médiatiques, renseigne Ecofin dans sa livraison d’hier et lu par vivafrik.com.
Au sein de la population on confirme effectivement que la chaleur et surtout le manque de pluie que connait aujourd’hui la ville de Johannesburg est sans précédent et pour certain depuis qu’ils sont nés. « Je vis à Johannesburg depuis plusieurs années et je n’ai jamais vu cela. Dans les maisons c’est pratiquement impossible de vivre sans eau il faudrait que le gouvernement fasse quelque chose », a confié une habitante de Hillbrow un des quartiers où ce rationnement est ressenti.
Il a été recommandé aux consommateurs individus et entreprises, de ne pas arroser les jardins et de limiter les changements dans les piscines entre 6 heures du matin et 6 heures du soir.
Selon notre source, le problème se pose déjà avec acuité pour certains secteurs comme celui de l’agriculture où certains opérateurs sont déjà inquiets pour leurs productions et la capacité à dégager suffisamment de revenus pour financer leurs dettes auprès des banques.
A l’antenne de la SABC, des experts expliquent les raisons du phénomène. Une combinaison de vent connu sous le nom d’El Nino et des effets des changements climatiques. Parmi les populations, des voix s’élèvent pour critiquer le manque de prévision du gouvernement. « Cela n’a pas débuté aujourd’hui, c’est pratiquement depuis le début du mois de janvier que certains quartiers ressentent cette difficulté d’accès à l’eau potable, mais rien n’a été fait » a commenté pour sa part un habitant de Broomfontein toujours à Johannesburg.
Quoiqu’il en soit cette vague de chaleur en Afrique du sud met en évidence les défis qui seront ceux de l’Afrique face aux conséquences du changement climatique, notamment celui d’apporter une réponse appropriée et rapide pour les populations dont les modes de vie s’améliorent progressivement.
En attendant les sud-africains font face à un vrai manque d’options. Les autorités de la ville de Johannesburg ont prévenu que les réservoirs de Rand Water se remplissent très lentement car la pression sur la demande est très forte. Dans certains quartiers notamment au sud de la ville, on procède déjà à la distribution de l’eau potable à l’aide les camions citernes.
Moctar FICOU / VivAfrik