Afrique du Sud: la sécheresse ravage le parc Kruger

Ce n’est pas seulement les agriculteurs qui subissent les affres de la longue sécheresse qui traverse le pays. Les éleveurs ne sont pas aussi épargnés par cette catastrophe naturelle que connait la région australe, l’une des pires depuis vingt ans. Les réserves d’eau sont également très affectées et, dans certains villages, les robinets sont à sec. Ceci étant, la sécheresse affecte les animaux, notamment dans les réserves nationales, indique rfi.fr.

Le Parc Kruger – le plus important parc national du pays – n’a reçu que la moitié des pluies annuelles et a subi ainsi de plein fouet les conséquences. Le niveau d’eau dans les rivières est bas et la végétation commence à se raréfier. Selon les responsables du parc, la mortalité animale n’a pas encore augmenté, mais cela ne saurait tarder. Les premiers touchés seront les herbivores, car moins d’eau, veut dire moins d’herbes et de feuilles sur les arbres pour se nourrir. Joint par nos confrères de Radio France internationale (Rfi), Isaac Smit, responsable du parc, souligne qu’il y a toujours des perdants et des gagnants. « Il y a des animaux, par exemple les hippopotames, les buffles, les phacochères ou les antilopes qui sont très sensibles à la sécheresse et qui seront les premiers à être en mauvaises conditions physiques et à mourir. Mais il y a également des espèces qui profitent de la sécheresse. C’est le cas de tous les carnivores, comme les lions, les hyènes. Les lions, par exemple, sont très opportunistes. Pendant une sécheresse, ils vont pouvoir se nourrir des animaux morts de faim et ce sera également plus facile pour eux de chasser leurs proies qui sont en mauvais état physique. Il y a donc plus de nourriture disponible », souligne-t-il. Isaac Smit ajoute que la rareté de l’eau fait que certains animaux s’entretuent et cite l’exemple des hippopotames – très territoriaux – qui ont du mal à vivre les uns sur les autres dans les points d’eau. Il souligne par ailleurs que la sécheresse et la mortalité animale sont également une façon de s’autoréguler pour qu’il n’y ait pas de surpopulation.

Moctar FICOU / VivAfrik


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