L’Université Cheikh Anta Diop (Ucad) de Dakar a été sélectionnée pour abriter la formation doctorale en économie du changement climatique. Cela, pour trouver des solutions nouvelles afin de pouvoir résoudre le problème du changement climatique qui est un frein au développement, lit-on dans lequotidien.sn dans sa livraison du 8 mars dernier.
Le changement climatique étant actuellement le défi le plus important pour le développement du continent, l’Afrique de l’Ouest a un besoin impératif de promouvoir les stratégies d’adaptation et d’atténuation adéquates. De ce fait, un consortium est formé pour mettre en œuvre une diversité de moyens visant à renforcer l’infrastructure et les capacités de recherche relatives aux politiques climatiques en Afrique de l’Ouest. «Nous avons commencé une coopération assez fructueuse qui commence ici de façon assez solide sur ce programme d’étude et de recherche sur le changement climatique qui constitue une préoccupation importante dans notre monde actuel», a indiqué Ibrahima Thioub, recteur de l’Ucad. Cette association d’entreprises met en synergie les expertises disponibles dans les 10 pays africains membres du consortium, et en Allemagne. «Il y a un financement conséquent qui a été donné par le ministère fédéral de l’éducation et de la recherche de l’Allemagne pour supporter le programme (Wascal) qui est un centre de service orienté vers la recherche et le renforcement des capacités, changement climatique dirigé par le professeur Alioune Mbaye et qui regroupe le Sénégal et d’autres pays ouest africains, et cela s’étend jusqu’en Afrique du Sud», dit-il.
Cependant, pour aider les populations de l’Afrique de l’Ouest à faire face à ces défis, et par conséquent accroître la résilience des systèmes humains et environnementaux au changement climatique, 100 étudiants seront formés en doctorat. «Nous allons engager une cohorte de 100 nouveaux étudiants, et il y aura 60 qui vont faire des doctorats au régime, et au niveau master 40 vont être engagés toujours dans l’économie en rapport avec le changement climatique», fait comprendre Ibrahima Thioub. Selon lui, cette formation se fera du Sénégal au Togo en passant par la Gambie et principalement le Mali. Et dans un chacun de ces sites, il y aura des francophones, des anglophones, les cours seront donnés aussi bien en français qu’en anglais et tous les étudiants sont préparés pendant 6 mois, un semestre dans une langue qu’ils ne maîtrisent pas.
D’après le professeur Aly Mbaye, doyen honoraire de la Faculté des sciences économiques et de gestion de l’Ucad, il n’y a plus un seul secteur d’activités de nos économies qui ne soit pas touché, l’agriculture, l’élevage et la pêche continentale, les villes aussi avec les inondations que tout le monde comprend, le tourisme, la santé. A l’en croire, ce qui est paradoxal c’est que ce changement climatique est un phénomène qui n’est pas produit principalement par les africains. «Nous subissons, mais nous ne sommes pas fondamentalement raisonnables. Ce sont les pays industrialisés qui ont provoqué la contribution de l’Afrique aux émissions de gaz à effet de serre», souligne le professeur Mbaye.
Moctar FICOU / VivAfrik


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