L’agriculture Ouest africaine boostée par l’énergie atomique

L’utilisation de la technologie nucléaire civile dans le développement agricole en Afrique de l’Ouest a été au centre d’une tournée du directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique (Aiea), Yukiya Amano, qui s’est entretenu, le 22 mars à Abidjan, avec le ministre ivoirien de l’agriculture et du développement rural, Mamadou Sangafowa Coulibaly.

De ces échanges, il est ressorti qu’au-delà de ses fonctions militaires, le nucléaire a des facettes « pacifiques » qui peuvent contribuer à conserver des aliments sur une longue période et permettre également de lutter contre les parasites de certains produits comme les fruits et légumes, note abidjan.net. Notre source révèle en outre que le ministre Sangafowa a souligné à cette occasion qu’au niveau de la Côte d’Ivoire, un travail sera fait en vue de « rassurer les uns et les autres que les technologies nucléaires qui sont utilisées dans les autres secteurs, le seront dans les conditions optimales et surtout dans les conditions sécurisées».

Selon nos confères d’adjan.net qui mettent en exergue les axes de coopération entre la FAO et l’Aiea, l’organisation onusienne, aide ses 160 états membres dont la Côte d’Ivoire à accroître leur production alimentaire et à en améliorer la qualité et la sécurité sanitaire en faisant appel à la technologie nucléaire, tout en favorisant l’exploitation durable des ressources agricoles. Quant à l’Aiea, il contribue au développement agricole par l’éradication des insectes nuisibles, l’amélioration des variétés culturales, la réduction de l’érosion des sols, l’optimisation de l’utilisation des engrais et de l’eau, le contrôle des contaminants alimentaires, l’irradiation des aliments, la surveillance et amélioration de la nutrition animale, ainsi que les diagnostics et prévention des maladies des animaux.

Si l’on se fie à aip.ci qui s’intéresse au volet financement de ce partenariat, l’Aiea offre des bourses de formation au personnel local en vue d’appliquer les techniques nucléaires au secteur agro-alimentaire national ivoirien. Les boursiers sont envoyés à l’étranger pour une formation complète dans un établissement approprié pour une durée allant de quelques mois à plusieurs années. Dans le cadre de la coopération avec la Côte d’Ivoire renseigne aip.ci, l’Aiea a eu à financer des projets dans des secteurs de la santé, de l’agriculture, des ressources animales, de l’énergie  et de l’environnement.

Notre indique en plus que le Centre national de recherche agronomique (Cnra) et le Laboratoire national d’appui au développement agricole (Lanada) ont bénéficié des appuis de cette agence. Ainsi, de 2012 à 2014, le Cnra a exécuté, en partenariat avec l’Aiea, certains projets dont celui portant sur l’amélioration de la sécurité alimentaire et la lutte contre la pauvreté par l’amélioration de la productivité du cocotier, du bananier plantain et des légumes feuilles ainsi que l’utilisation des engrais organiques et minéraux. Lanada a également mené, de 2014 à 2016, en collaboration avec la même institution, plusieurs projets portant notamment sur le diagnostic rapide et la surveillance de la peste des petits ruminants (Ppr), ainsi que le contrôle de la peste porcine africaine (Ppa).

L’Aiea dont le siège est à Vienne, en Autriche, est une organisation onusienne créée en 1957 pour encourager et faciliter le développement et l’utilisation pratique de l’énergie atomique à des fins pacifiques et la recherche dans ce domaine, rappelle-t-on.

Moctar FICOU / VivAfrik


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