En 2015, les exportations de mangues se sont chiffrées à 16 937 tonnes, soit 14% de la production nationale. C’est du moins ce qu’a révélé le directeur général de l’agence sénégalaise de promotion des exportations (Asepex), le Dr Malick Diop qui s’exprimait ce 12 avril lors d’un atelier de partage et de validation des études d’opportunités pour la mangue sénégalaise.
Si l’on se fie à sudonline.sn, 11 958 tonnes de mangues ont été expédiées vers l’Union Européenne de mai à septembre 2015 contre 10 245 tonnes en 2014 à la même période tout en précisant que cette nouvelle augmentation des exportations à destination de l’Europe est de 17% comparée à 2014. «De 2000 à 2015, les volumes exportés vers l’Union Européenne ont été quasiment multipliés par 20 en 16 campagnes avec un taux de croissance moyen annuel de plus de 20% de 2000 à 2015», a-t-il rappelé. S’agissant des expéditions hors Europe, principalement à destination de la Mauritanie, du Maroc, du Gabon et du Ghana, elles se chiffrent à plus de 4913 tonnes, selon le directeur de l’Asepex. A en croire notre source, pour ce qui est de la mangue transformée, malgré l’absence de statistiques, il informe que le Sénégal exporte entre autres une variété de produits tels que la mangue séchée, les jus et sirops, les confitures et marmelade. Dans la Foulée, il soutient que le Sénégal dispose d’une offre en mangues et produits dérivés assez diversifiée qui peut être valablement positionnée sur les marchés internationaux. «C’est simple, il faut consolider notre positionnement sur notre principal marché traditionnel, l’Europe et aller à la conquête de nouveaux débouchés, avec comme marché prioritaire le Maghreb», a-t-il proposé.
actunet.sn qui s’est intéressé à cette information révèle toutefois que, le secrétaire général du ministère du commerce, Makhtar Lakh, a soutenu que les exportations sénégalaises de mangues, plus particulièrement des mangues fraîches, chiffrées en 2015, à 16 937 tonnes, n’est pas à la hauteur de nos réelles potentialités, particulièrement en Europe et au Maghreb, qui sont considérés respectivement comme des marchés traditionnels et de diversification. Selon lui, poursuit notre source, le Plan Sénégal émergent (Pse) ambitionne, à l’horizon 2025, de porter la croissance de notre Produit intérieur brute (Pib) à 7,8%, de créer plus de 600.000 emplois, de multiplier par 1.5 le Pib par habitant et par 2.5 les exportations sénégalaises. A cet effet, il soutient que l’Etat mise sur six secteurs productifs prioritaires dont l’agriculture et l’agroalimentaire, à travers le Pracas, qui vise à «construire une agriculture compétitive, diversifiée et durable» et ambitionne de développer les filières fruits et légumes de contresaison, avec un volume d’exportation de 157 500 tonnes à l’horizon 2017.
Moctar FICOU / VivAfrik