Le virus Zika arrivera peut-être dès cet été en Europe et aux Etats-Unis. Mais pour les scientifiques, une chose est certaine : l’expansion de ce type de virus porté par des moustiques devrait encore s’accélérer avec le réchauffement du climat.
« Le changement climatique a contribué à la propagation des moustiques » souligne Moritz Kraemer, qui étudie à l’université d’Oxford la dynamique des maladies infectieuses véhiculées par deux espèces sous les feux de l’actualité. Ainsi l’aedes aegypti – le moustique de la fièvre jaune -, à ce stade principal vecteur de Zika. Ce virus, qui avait jusqu’ici peu fait parler de lui, s’est propagé au Brésil, en Colombie et dans les Caraïbes depuis fin 2014, générant des malformations chez les fœtus et des troubles neurologiques sévères chez certains adultes.
Si l’on se fie à la1ere.francetvinfo.fr, la « menace en Europe » réelle et que le réchauffement climatique empire la situation, car le moustique devient contagieux plus vite sous l’effet de la chaleur après sa contamination : le virus, d’abord contenu dans son système digestif, remonte dans la salive de l’insecte plus rapidement, venant ainsi infecter l’humain piqué. « A des températures plus élevées, ce temps est raccourci », accroissant le risque que le moustique transmette la maladie avant de mourir (un moustique vit en moyenne une dizaine de jours, ndlr), explique Lyle Petersen, chercheur au centre nationale des maladies infectieuses de Fort Collins (Colorado).
lexpress.fr qui a publié la même information argue que, de la même manière, les moustiques se reproduisent en plus grand nombre, car le réchauffement accélère l’incubation des œufs : si la température de l’air passe de 25 à 28°C, la durée est ramenée de deux semaines à dix jours. Et puis le virus lui-même prospère mieux quand il fait chaud. Pour autant, le dérèglement du climat n’est pas le seul facteur d’essor de ces maladies, ni même le principal aujourd’hui, pointent les scientifiques. « Cela compte, mais les échanges humains et commerciaux – en gros, la mondialisation – comptent encore plus », analyse Hervé Zeller, responsable au Centre européen pour la prévention des maladies.
Moctar FICOU / VivAfrik


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