La mouche des mangues dictent leur loi aux paysans des pays de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), en cette période des mangues. Un fléau qui hante le sommeil des producteurs et exportateurs de ces fruits tropicaux de la sous-région.
Une vraie calamité, selon les producteurs. La mouche de la mangue est une espèce parasite de 73 plantes hôtes dont le manguier où elle s’attaque aux fruits. Premièrement, la femelle, pour être capable de pondre des œufs, doit se nourrir de grandes quantités de protéines en ingérant des bactéries présentes à la surface des fruits des plantes hôtes. Ensuite, la femelle pond sous la peau des mangues. La ponte des œufs dans la chair du fruit crée une pourriture dont se nourrit la larve, explique Sayouba Traoré dans chronique agriculture et pêche à RFI.
Cette infestation des mangues a un impact sur les économies des familles rurales, dont c’est souvent la principale source de revenus. Car le manguier occupe une place de choix dans l’économie de l’Afrique de l’Ouest. En période de soudure, les mangues constituent un apport nutritionnel fondamental pour les populations rurales. Mais la mangue est aussi un produit d’exportation très prisé sur les marchés européens. Dans ces pays, les mangues sont cultivées pour le marché local, régional et aussi pour l’exportation vers l’Europe.
Des recherches estiment que les dégâts dus à la mouche de la mangue atteignent en moyenne 15 % des fruits au mois d’avril et jusqu’à 80 % à la mi-juin, en fin de campagne.
Moctar FICOU / VivAfrik