Les autorités malgaches envisagent augmenter les redevances sur le nickel, le cobalt, les métaux précieux et les pierres précieuses, les faisant passer de 2 % à 4 %. C’est ce que révèle un projet de loi qui propose également une participation gouvernementale d’au moins 20 % dans tout projet minier en production et commercialisable.
Le ministre des Mines, Fidiniavo Ravokatra qui confirme les détails du projet de loi, indique que les redevances minières passeraient de 2 % à 8 % pour les pierres précieuses brutes. Les pierres industrielles brutes auraient un taux de redevance de 6 %, tandis que les pierres industrielles taillées seraient taxées à 3 %.
« Il est juste que les redevances augmentent. C’est toujours un projet de loi, mais les discussions avec les exploitants miniers et les exportateurs se poursuivent », a-t-il déclaré, précisant que le pays a comparé ses taux de redevance avec ceux des autres nations et classé les différents minéraux en catégorie.
Ce projet de loi malgache intervient à un moment où plusieurs pays africains cherchent à tirer plus de revenus de leurs richesses minérales. Le dernier en date est le Mali qui a adopté le 21 août 2019 un projet d’ordonnance portant code minier. Selon l’avocat au barreau de Paris, Charles Bourgeois, « nous assistons à un véritable processus d’harmonisation des codes miniers africains ».
Moctar FICOU / VivAfrik