Par cette convention avec le groupe Phœnix Precious Metals, Faso Mine-Services, société de droit burkinabè d’exploration de métaux précieux, précisément l’or, élargit son champ d’intervention et sa capacité de prospection en or. La signature de l’acte entre ces deux sociétés est intervenue le vendredi, 18 septembre 2020 à Ouagadougou et porte sur six permis d’exploration situés dans la région des Cascades (dans la ceinture de roches vertes de Banfora, une des nombreuses ceintures de roches potentiellement métallifères de l’Afrique de l’Ouest). Selon les représentants des deux sociétés, Faso Mine and Services et Phœnix Precious Metals, cet acte est historique. A en croire son représentant, Faso Mine-Services, créé en 2012, a obtenu des permis de recherche dans l’exploration des métaux précieux, en particulier l’or en 2015. Autorisation de recherches en main, la société va effectuer des travaux sur fonds propres. L’activité minière exigeant d’énormes moyens financiers, Faso Mine et Services n’a pas pu atteindre le stade d’exploitation. C’est ce qui a justifié la recherche de partenariat. Et c’est le groupe Phœnix Precious Metals, dont les capacités techniques et financières sont beaucoup plus importantes, qui a été choisi comme partenaire. « Nous avons trouvé des partenaires africains correspondant à nos attentes », s’est satisfait le co-gérant de Faso Mine and Services, Abou Dramane Sanogo, relevant que cet accord est 100% africain. Il estime que cette synergie d’action va leur permettre d’aller plus en profondeur. Le co-gérant de Faso Mine et Services affirme également que cette convention aura un impact économique très important, en ce sens que les produits de l’exploitation resteront dans le pays. Pour le Vice-Président à l’exploration du groupe Phœnix Precious Metal, Moussa Gabriel Dao, le partenariat s’incarne en deux axes. Il s’agit, dans un premier temps, de l’exploration, en commun accord, jusqu’à l’obtention d’un dépôt qui soit économiquement viable et une seconde étape qui portera sur la création d’une compagnie minière d’exploitation. Selon ses explications, la convention va porter sur six permis situés dans la zone de Banfora (chef-lieu de la région des Cascades). Elle a été motivée par deux éléments majeurs. D’une part, les permis sont très bien localisés dans une zone sécurisée et, d’autre part, la zone dispose d’un potentiel géologique énorme. Pour lui, c’est donc un partenariat gagnant-gagnant. Relevons au passage que Faso Mine et Services est la première société avec laquelle, Phœnix Precious Metals va se mettre dans une relation de travail au Burkina. Au pays des Hommes intègres, le co-gérant de Faso Mines et Service, Mr Abou Dramane Sanogo a, à son actif, la participation à la découverte de la mine de Boungou (à l’Est) et bien d’autres expertises entrant dans le cadre de l’exploration minière (prélèvements d’échantillon de sol, de surface, des sondages, etc.). Basé à Dubaï, le Vice-Président, Moussa Gabriel Dao du groupe Phœnix Precious Metal, qui a été créé par des Africains, a participé à la découverte de plusieurs sites miniers au Burkina, dont ceux de Bomboré à Mogtédo (région du Plateau-central), celui de Goulagou à Ouahigouya (au nord) et la mine de Houndé (Hauts-Bassins). Le groupe dispose également d’une mine en Guinée-Conakry, et de nombreux permis d’exploration en République Démocratique du Congo, au Mali, au Niger et bientôt en Mauritanie, renseigne lefaso.net.
Covid-19 : la production de cuivre des dix plus grandes compagnies a baissé au deuxième trimestre (GlobalData)
Selon GlobalData, les dix plus grandes compagnies de cuivre au monde ont enregistré une baisse de 3,7 % de leur production au deuxième trimestre 2020. En cause, apprend-on, la fermeture des mines sud-américaines en raison de la Covid-19. Cette situation a cependant épargné les producteurs africains. Les dix plus grandes compagnies productrices de cuivre dans le monde ont livré collectivement au deuxième trimestre de l’année en cours 2,6 millions de tonnes. Cela représente une baisse en glissement annuel de 3,7 % et s’explique, à en croire les analystes de GlobalData, par les conséquences de la pandémie de Covid-19 principalement en Amérique latine. En effet, le continent sud-américain héberge les plus grandes mines de cuivre, mais constitue également l’une des régions les plus touchées par le coronavirus. Cela a donc occasionné des mesures de restrictions plus longues et plus strictes qu’ailleurs, entrainant des arrêts des opérations d’extraction et/ou de traitement pour essayer de contrôler la propagation de la maladie. En conséquence, les experts de GlobalData s’attendent à un effet négatif sur l’ensemble de l’année avec une baisse de 2,3 % et 7,2 % de la production de cuivre en 2020, respectivement pour le Chili et le Pérou, premier et deuxième producteurs mondiaux. En Afrique, la situation est différente, car les mines ont fonctionné normalement presque partout sur le continent. Selon les données de la Banque centrale de la RDC, le pays a déjà produit 1,04 million de tonnes pour les huit premiers mois de l’année, soit seulement 400 000 tonnes de moins que pour toute l’année 2019. En Zambie, deuxième producteur africain derrière la RDC, la situation est légèrement différente et la production annuelle devrait tourner autour de 800 000 tonnes, loin de l’objectif du million de tonnes attendu, informe agenceecofin.com.
RDC : malgré le coronavirus, la production de cuivre est en hausse de 13 %
Avec une production qui a déjà dépassé le million de tonnes cette année, la RDC demeure toujours le premier producteur de cuivre en Afrique. Le pays a pu compter sur des mines qui ont fonctionné malgré la pandémie et peut espérer des revenus record grâce à la hausse des prix du métal rouge. La RDC a déjà produit 1,041 million de tonnes pour les huit premiers mois de l’année. Selon les données de sa Banque centrale analysées par l’Agence Ecofin, cela représente une hausse de 13,2 % par rapport aux 919 937 tonnes produites sur la même période l’année dernière. Alors que la pandémie de Covid-19 a considérablement réduit les objectifs de son rival zambien (qui n’a produit que 494 000 tonnes durant cette période), le pays d’Afrique centrale demeure plus que jamais le premier producteur du continent. Cette excellente performance s’explique par les décisions prises par le gouvernement et les compagnies pour poursuivre les activités malgré la crise sanitaire mondiale. A la différence de la Zambie et d’autres pays de la région australe, les autorités congolaises n’ont pas décrété un confinement général qui aurait pu ralentir les opérations minières. Par ailleurs, afin d’éviter la propagation du virus sur les sites miniers, les employés sont restés sur place durant plusieurs semaines, et, malgré des cas positifs rapportés notamment dans une mine de Glencore, les activités se sont poursuivies presque normalement. La RDC peut donc battre des records de production cette année, à un moment où ses concurrents d’Amérique latine connaissent une baisse de résultats à cause de la pandémie. La hausse des prix du cuivre constatée depuis peu sur les marchés et qui devrait se poursuivre en 2021 en raison du déficit attendu de l’offre, constitue également une aubaine pour générer davantage de revenus grâce à ce secteur, a sous un autre registre annoncé agenceecofin.com.
Moctar FICOU / VivAfrik