Important logisticien des miniers en Afrique, la Compagnie Sénégalaise de Transports Transatlantiques-Afrique de l’Ouest souhaite développer des activités de courtage depuis Maurice. L’île, elle, veut s’imposer comme une place forte pour les services administratifs maritimes. Grand acteur de la logistique minière africaine, la Compagnie sénégalaise de transports transatlantiques-Afrique de l’Ouest (CSTT-AO) vient d’enregistrer à Maurice une nouvelle entité baptisée Meryt Maritime Services. Dirigée par un homme d’affaires sénégalais, Mamadou Lamine Guèye, CSTT-AO veut, par ce biais, réduire les coûts d’affrètement de ses navires pour le secteur minier. Jusqu’à présent, c’est par l’intermédiaire de courtiers que CSTT-AO contactait les armateurs. Via sa nouvelle structure mauricienne, CSTT-AO veut les approcher lui-même. Le groupe basé au Sénégal compte, parmi ses clients, certaines des principales multinationales minières du continent, notamment dans l’or. CSTT-AO s’occupe ainsi de la logistique du leader mondial Barrick Gold Corp, s’étant chargée de celle de la britannique Randgold Resources, très présente dans les mines d’or du Mali et rachetée par Barrick en janvier 2019. Depuis les années 2000, le gouvernement mauricien travaille à imposer l’île comme un centre d’administration maritime intégré capable de gérer à la fois la propriété des cargos, leur affrètement, et même leur immatriculation (elle dispose d’un pavillon offshore concurrent de ceux du Liberia et de Panama). En février 2019, son agence publique Economic Development Board (EDB) avait par exemple organisé un atelier sur la question. Le Parlement a également voté des lois sur le sujet : Merchant Shipping Act en 2007, puis Merchant Shipping Regulations en 2009. Maurice dispose déjà de compétences en matière de courtage et d’affrètement. Témoin de la pénétration de la place mauricienne dans le secteur, les trois principaux armateurs mondiaux, Maersk, CMA CGM et MSC disposent tous de bureaux à Port-Louis. Ancienne place forte dans le marché de l’immatriculation, le Liberia a, quant à lui, perdu sa position après la crise de 2008, lit-on à dakar-echo.com.
Les commissions « Local Content » et RSE de la chambre des mines en atelier
Les Commissions « Local Content » (Contenu Local) et Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) de la Chambre des Mines de la Fédération des entreprises du Congo ont organisé, avec l’appui technique et financier de l’IDAK et la Coopération allemande au travers de la GIZ, l’Atelier sur leurs feuilles de route, du 15 au 16 octobre 2020 dans la ville de Kolwezi dans la Province du Lualaba. L’objectif global de cet atelier était de permettre un dialogue direct entre parties prenantes. Les entreprises minières ont pu échanger sur leurs difficultés autour des problèmes concernant la RSE et la gestion des dispositions de la loi sur la sous-traitance dans le secteur privé. Quant aux entreprises congolaises, elles ont pu échanger sur leurs difficultés en rapport avec la sous-traitance dans le secteur minier. De manière spécifique, le présent atelier s’est proposé de : Présenter les animateurs des commissions RSE et Contenu local de la Chambre des Mines et d’établir les premiers contacts entre les animateurs de ces commissions et les entreprises membres et non membres de la FEC ; Faire un état des lieux de la compréhension des dispositions légales relatives à la mise en œuvre de la RSE et de la loi sur la sous-traitance en ce qui concerne le secteur minier ; Identifier les défis majeurs liés à la mise en œuvre des dispositions légales pour le développement des communautés et la loi sur la sous-traitance dans le secteur minier et en proposer des pistes de solution ; Élaborer un ou deux plans d’actions de la FEC pour le soutien à la RSE et au contenu local dans le secteur minier. L’atelier a connu la participation des officiels de la Province, dont le Gouverneur qui a ouvert officiellement les travaux, les responsables du Contenu local et de la RSE des entreprises minières, ainsi que quelques délégués des entreprises de sous-traitance. Pour rappel, la promulgation, le 09 mars 2018, de la Loi n°18/001 modifiant et complétant la Loi n° 007/2002 du 11 juillet 2002 portant code minier, qui a eu l’avantage d’apporter plusieurs innovations, notamment le cas des revenus infranationaux qui représentent une réelle opportunité pour les communautés de se développer d’une manière durable, ainsi que celle de la Loi n° 17/001 du 08 février 2017 fixant les règles applicables à la sous-traitance dans le secteur privé obligent les acteurs du secteur à des réflexions mûries sur les voies et moyens de la création de la classe moyenne en vue du développement non seulement des communautés impactées par les différents projets miniers, mais également celui de tout le pays, chambredesminesrdc.com.
Adamaoua : l’artisanat minier au cœur de la décentralisation
«En organisant un tel séminaire nous envisageons de mettre les élus locaux, c’est-à-dire les maires, les secrétaires généraux des communes, les receveurs municipaux devant, leurs responsabilités. Responsabilités de booster l’économie locale, d’optimiser donc les recettes». C’est par ces mots que Mathieu Nougni, chef du projet sur la Gouvernance locale, professionnalisation et valorisation du secteur minier artisanal du développement (ProGPV). C’est que le 27 octobre dernier, s’est ouvert un atelier de renforcement des capacités à l’intention des responsables communaux et certains personnels des services déconcentrés de l’Etat directement impliqués dans le processus d’exploitation minière artisanale. Le but étant d’accroître les recettes minières et valoriser le secteur des mines artisanales dans 16 communes au Cameroun. L’Adamaoua, à elle seule, compte 12 communes minières dont Ngan-Ha, Mbé, Martap, Ngaoundéré 2ème, Djohong, Meiganga, Tignère, Ngaoundal, Kontcha, Banyo, Mayo-Darlé et Bankim. Les objectifs de cette rencontre étaient multiples. Il était question d’accompagner les artisans miniers dans un processus de diversification, de professionnalisation et de valorisation du secteur de l’artisanat minier de développement. Bref, du développement des infrastructures routières et immobilières. «Il y a des textes qui invitent les différents acteurs de la chaîne de commande publique à utiliser ces matériaux dans les bâtiments publics. Notre contribution à cet atelier, c’est de donner des outils nécessaires aux élus locaux que sont les maires pour utiliser ces matériaux de manière efficiente parce qu’on se rend compte que malgré les textes que le gouvernement a signés, ces matériaux sont encore peu utilisés dans les constructions», a reconnu Marcel Guidana, responsable régional du Mipromalo-Adamaoua, note actucameroun.com.
Moctar FICOU / VivAfrik