Papa Fara Diallo plaide pour une transition énergétique « juste et équitable » en Afrique

Le président de la Coalition « Publiez ce que vous payez (PCQVP) », a plaidé pour une transition énergétique juste et équitable grâce aux financements provenant des revenus de l’exploitation du gaz et du pétrole.  

Papa Fara Diallo qui s’exprimait en marge de la 8ème conférence Afrique au Sénégal qui se tient à Saly du 8 au 10 juin 2023 a affirmé que « nous allons exploiter les ressources du pétrole et du gaz, mais il faut essayer de voir dans quelle mesure on peut prendre les revenus que ces ressources vont générer pour financer notre transition énergétique. Ce sera donc une transition progressive, maitrisée mais juste et équitable ».

A l’en croire, il s’agira durant cette rencontre « d’identifier clairement » la position de la société civile africaine sur la transition énergétique. 

Signalons que la Conférence Afrique 2023 précède la conférence internationale de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives (ITIE) prévue du 12 au 15 juin 2023 à Diamniadio. Les participants vont réfléchir sur des stratégies de plaidoyer collectif sur les questions de l’ITIE.

Poursuivant son allocution en présence de la présidente du comité national de l’ITIE, Eva Marie Coll-seck, Papa Fara Diallo a laissé entendre que « l’Afrique est le continent qui pollue le moins (-30% de taux de production) et ceux qui polluent le plus doivent payer en termes de stratégie de mitigation des impacts des changements climatiques. Nous sommes d’accord pour une transition énergétique et le Sénégal a déjà entamé le mix-énergétique et on est déjà à plus de 30%. Et l’objectif d’ici 2030, c’est d’aller vers 50% ».

Pour lui, il est important de réfléchir sur comment allier les énergies renouvelables avec les énergies fossiles. « Mais en tant que pays en voie de développement, nous ne pouvons pas avoir des ressources aussi stratégiques que le gaz, le pétrole et décider de ne pas les exploiter (…) car nous ne pouvons pas être sevrés de ces ressources alors qu’on a des impératifs de développement », a-t-il relevé.

La transition énergétique est un processus qui doit être « maitrisé mais aussi tenir compte des intérêts des Etats africains », a-t-il souligné.

La PCQVP est un réseau mondial d’organisations de la société civile présente dans 54 pays. Elle titre son nom d’une campagne mondiale que la société civile avait lancée à Durban, en Afrique du Sud en 2002 pour demander aux compagnies pétrolières, minières et gazières, de publier ce qu’elles payent aux Etats afin que les populations, propriétaires des ressources, puissent en tirer profit. 

Concluant son speech, M. Diallo a rappelé que « notre champ de bataille, c’est la promotion de la transparence, de la bonne gouvernance et de la redevabilité dans la gestion des industries extractives. Et c’est notre plaidoyer qui a mené d’ailleurs à la création de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries extractives (ITIE) ».

Moctar FICOU / VivAfrik


Commentaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *


La période de vérification reCAPTCHA a expiré. Veuillez recharger la page.