AEW – Invest in African Energy : Le gaz algérien séduit les investisseurs étrangers                                 

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Le ministre algérien de l’Énergie et des Mines, Mohamed Arkab, interviendra lors de la conférence African Energy Week (AEW) : Invest in African Energy 2024 – qui se tiendra du 4 au 8 novembre 2024 au Cap en Afrique du Sud. Alors que le pays s’efforce d’attirer de nouveaux investissements dans le domaine du pétrole et du gaz, le ministre fera la lumière sur les opportunités à venir en matière d’exploration, de production et de développement d’infrastructures.

L’Algérie est une destination attrayante pour les investissements dans le secteur de l’énergie, grâce à ses réserves substantielles et à ses capacités de production. Avec des réserves de pétrole prouvées de 12,2 milliards de barils et une capacité de production quotidienne de 970 000 barils, le pays se classe au troisième rang des producteurs de pétrole en Afrique. En outre, l’Algérie occupe une position formidable sur le marché mondial du gaz naturel, avec 159 trillions de pieds cubes de réserves prouvées de gaz naturel, ce qui la place au dixième rang mondial. Conformément au statut du pays en tant que pôle d’investissement, AEW 2024 sera l’occasion de mettre en lumière les réserves substantielles et les capacités de production du pays, alors que les investisseurs se tournent vers ce marché lucratif, a relayé un communiqué diffusé à Johannesburg en Afrique du Sud le 6 mars 2024 et dont VivAfrik détient copie.

Rappelons que l’AEW : Invest in African Energy est la plateforme de choix pour les opérateurs de projets, les financiers, les fournisseurs de technologies et les gouvernements, et s’est imposé comme le lieu officiel pour signer des accords dans le domaine de l’énergie en Afrique.

Soulignant l’approche proactive du ministère en matière de partenariats, le ministre Arkab a engagé des négociations avec la multinationale américaine ExxonMobil en janvier 2024 afin d’explorer des coentreprises dans le domaine de l’exploration et de la production de pétrole et de gaz. Un accord imminent devrait être annoncé prochainement. Alors que le pays cherche à exploiter ses ressources pétrolières et gazières, de tels partenariats sont essentiels dans ses efforts pour augmenter sa production de pétrole et de gaz et développer ses exportations de GNL et de gazoducs grâce à de nouvelles initiatives de forage d’exploration.

Selon le communiqué, outre les partenariats internationaux, l’Algérie a renforcé ses liens énergétiques avec la Turquie, en prolongeant un contrat de fourniture de gaz pour assurer l’achat de 4,4 milliards de mètres cubes (mmc) de GNL par an jusqu’en 2027. Cette extension, officialisée lors de la visite officielle du président turc en Algérie, souligne l’engagement des deux pays en faveur de la coopération énergétique. La nation nord-africaine est également un fournisseur clé de gaz pour les marchés européens tels que l’Italie, la France et l’Espagne. L’Algérie a exporté 22,4 milliards de m3 de gaz vers l’Italie en 2022, contre 20 milliards de m3 en 2021, l’Italie étant devenue son plus grand importateur de gaz grâce à des contrats à long terme via le gazoduc transméditerranéen. De même, la dépendance de l’Espagne à l’égard du gaz algérien a grimpé à 24 % de ses approvisionnements totaux en 2022. Grâce au gazoduc Medgaz, l’Algérie fournit environ 9 % de la consommation totale de gaz de la France.

Démontrant son engagement envers l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), le ministère algérien a récemment annoncé qu’il se conformait à l’extension de la réduction volontaire supplémentaire de 51 000 bpj jusqu’à la fin du mois de juin. Cette décision, prise en coordination avec certains pays membres de l’OPEP+, vise à maintenir la production pétrolière de l’Algérie à 908 000 bpj, contribuant ainsi aux efforts mondiaux visant à stabiliser les prix du pétrole et à assurer l’équilibre du marché.

En outre, le secteur minier algérien présente des opportunités d’investissement intéressantes, avec des projets importants tels que le développement de la mine de fer de Djebilet. L’engagement du gouvernement à revitaliser l’industrie est évident, puisqu’il prévoit d’allouer entre 7 et 10 milliards de dollars au projet Djebilet, avec des opportunités ouvertes aux entreprises occidentales à la recherche d’opportunités d’investissement dans les métaux rares.

Le président exécutif de la Chambre africaine de l’énergie, NJ Ayuk, a déclaré, dans le document officiel que « l’Algérie joue un rôle crucial dans le développement énergétique de l’Afrique grâce à ses partenariats stratégiques avec des sociétés énergétiques internationales et à ses initiatives visant à accroître les exportations par le biais de projets de GNL et de gazoducs. Son engagement à développer le secteur minier pour diversifier son économie renforce encore son importance dans le paysage économique africain ».

Lors de la prochaine conférence AEW : Invest in African Energy 2024, le ministre devrait mettre en avant d’autres initiatives visant à développer l’infrastructure énergétique de l’Algérie. L’Algérie s’est engagée à attirer des investissements supplémentaires en promouvant de nouveaux projets d’exploration et de production, en forgeant des partenariats stratégiques avec des entreprises énergétiques nationales et internationales, et en mettant en avant le potentiel de l’Algérie en tant que destination d’investissement lucrative dans le secteur de l’énergie.

Moctar FICOU / VivAfrik

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