José Graziano da Silva accuse le changement climatique d’être à l’origine de la faim

Prenant part à la 23ème conférence de la Convention-cadre des Nations unies sur le changement climatique, le directeur général de la FAO n’est pas passé par le dos de la cuillère pour affirmer que le dérèglement climatique entraine des millions de personnes à travers le monde dans le cercle vicieux de l’insécurité alimentaire, de la malnutrition et de la pauvreté, appelant à exploiter les systèmes alimentaires afin de s’adapter au changement climatique et d’en atténuer les effets.

«Les émissions de gaz à effet de serre issues du secteur agricole sont appelées à augmenter dans le futur, contribuant ainsi au changement climatique, à moins que le monde n’adopte des manières de produire, de transporter, de transformer et de consommer de la nourriture durables et intelligentes face au climat», a alerté à fao.org José Graziano da Silva, directeur général de la FAO à Bonn en Allemagne. Poursuivant son speech, il ajoute que «le changement climatique pousse des millions de personnes dans le cercle vicieux de l’insécurité alimentaire, de la malnutrition et de la pauvreté. Nous sommes confrontés à une dure réalité : nous ne faisons pas assez d’efforts pour lutter contre cette énorme menace», a regrété M. Graziano da Silva. Il a insisté sur le fait que les pays les moins développés et les Petits états insulaires en développement étaient «particulièrement vulnérables» au changement climatique. Refusant la victimisation, M. Graziano da Silva qui croit à l’atteinte de l’objectif zéro faim d’ici à 2030 laisse entendre que nous ne devrions pas «être découragés par les défis à venir». Selon lui, «l’agriculture est le domaine où la lutte contre la faim et le changement  climatique s’unissent pour trouver des solutions». «Il ne s’agit pas seulement de transformer la manière dont nous produisons. Les efforts en faveur de l’adaptation au changement climatique et de l’atténuation de ses effets doivent être déployés pour l’ensemble du système alimentaire : de la production à la transportation, de la transformation à la consommation alimentaire, dans les zones rurales et urbaines», incite-t-il.

La FAO a annoncé récemment que le nombre de personnes souffrant de sous-alimentation avait augmenté pour la première fois en l’espace d’une décennie, avec 815 millions de personnes souffrant de la faim chaque jour.

Moctar FICOU / VivAfrik


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