La Banque mondiale finance les infrastructures et l’énergie en Côte d’Ivoire

L’institution mondiale financière a approuvé, le vendredi 29 juin 2019, deux projets dans les domaines des infrastructures et de l’énergie, au profit de la Côte d’Ivoire pour un montant total de 598 millions $. Cet appui financier vise, d’une part, à améliorer la gestion urbaine, l’efficacité logistique, l’accessibilité du port et la mobilité au sein du Grand Abidjan et, d’autre part, à optimiser les résultats financiers de CI-Energies, la compagnie publique de gestion de l’énergie électrique.

Bénéficiant d’un crédit de l’Association internationale de développement (Ida) de 315 millions $, le Projet d’appui à la compétitivité du Grand Abidjan (Pacoga) a pour objectif d’aider la Côte d’Ivoire à concrétiser son ambition de devenir une plateforme régionale et internationale pour le commerce et la logistique, tout en résolvant les problèmes provoqués par l’attractivité d’Abidjan, qui alimente un afflux massif de populations.

En effet, poumon économique du pays, le Port autonome d’Abidjan contribue à hauteur de 60% au PIB du pays. Mais les problèmes opérationnels actuels menacent l’essor et la compétitivité de ces infrastructures, au risque de freiner la croissance économique du pays et sa dynamique de développement.

Pour Pierre Laporte, directeur des opérations de la Banque mondiale pour la Côte d’Ivoire, « le projet va conforter la compétitivité du Port autonome d’Abidjan en tant que porte d’entrée vers la région, tout en soutenant une urbanisation harmonieuse et équitable. Pour les habitants des 19 municipalités composant le Grand Abidjan, il se traduira par des logements, des emplois et des services publics de meilleure qualité ».

Par ailleurs, grâce à une garantie de prêt de 283 millions $, octroyée par l’Ida, l’opération de refinancement de la dette de CI-Energies soutiendra l’introduction de l’entreprise sur les marchés bancaires locaux et internationaux, tout en facilitant son accès initial à des prêteurs commerciaux à long terme, susceptibles de financer le programme d’investissement du pays dans le secteur de l’électricité. Une fois les arriérés apurés, le projet bénéficiera également aux prêteurs commerciaux, aux producteurs indépendants d’énergie et aux fournisseurs de gaz.

« La pérennité financière de CI-Energies est la clé pour attirer les capitaux privés qui susciteront des investissements dans le secteur de l’électricité », commente Pierre Laporte.

Ainsi, constituant le troisième réseau électrique d’Afrique de l’Ouest, le système ivoirien devrait devenir l’un des piliers du système d’échanges d’énergie électrique ouest-africain (Eeeoa).

Moctar FICOU / VivAfrik


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