Officiel : un nouveau cycle d’octroi de licences pétrolières lancé en Angola

Les autorités Angolaises, notamment le PDG de l’Agence nationale du pétrole, du gaz et des biocarburants (ANPG), Paulino Jerónimo ont lancé la première phase de la nouvelle stratégie de licence de pétrole d’une durée de six ans lors de la Conférence annuelle « Angola Pétrole et Gaz » tenue du 4 au 6 juin 2019 à Luanda, en présence du président de l’Angola, João Manuel Gonçalves Lourenço, du ministre des Ressources minérales, Diamantino Azevedo et des représentants du secteur des hydrocarbures. Avec ce lancement, l’Angola a franchi une nouvelle étape en devenant la plus grande frontière d’Afrique dans le secteur du pétrole et du gaz.

L’exploration des gisements pétroliers a de beaux jours devant elle dans le deuxième pays producteur africain de l’or noir. Notons que la production du pays a fortement diminué ces dernières années, faute d’investissements suffisants. Encore dépendant des revenus de l’or noir, l’Angola n’a pas d’autres choix que de relancer l’activité, afin de compenser la baisse de sa production.

Si l’on fie à un communiqué transmis à la presse, le cycle de licences lancé couvre un total de 10 blocs, dont les blocs 11, 12, 13, 27, 28, 29, 41, 42 et 43 du bassin de Namibe et le bloc 10 du bassin de Benguela. Une autre série de 45 blocs qui seront mis aux enchères jusqu’en 2025. L’ANPG va, selon Paulino Jerónimo, rapidement commencer la promotion des 10 premiers blocs d’exploration auprès d’investisseurs internationaux. A cet effet, une tournée est prévue en septembre à Houston, Londres et Dubaï.

« La promotion des blocs commence immédiatement. L’ANPG se lancera dans une tournée internationale en septembre afin de dialoguer avec les investisseurs à Houston, Londres et Dubaï avant l’ouverture du processus d’appel d’offres en octobre », a expliqué Paulino Jerónimo.

Poursuivant son allocution, il ajoute : « Notre message à l’industrie pétrolière mondiale est simple : l’Angola est ouvert aux affaires. Nous sommes prêts à nous engager sérieusement auprès des acteurs existants et nouveaux, qu’il s’agisse de sociétés pétrolières internationales, de sociétés pétrolières nationales, d’indépendants et d’opérateurs de taille moyenne, et de les amener à explorer la situation en Angola.»

Il s’agit de la première enchère publique en Angola depuis la vente aux enchères de blocs de la couche de sel avant 2011 et la première d’une série de séries de licences qui verront jusqu’à 55 blocs mis aux enchères ou à des négociations directes jusqu’à 2025. Il suit la stratégie énoncée dans le décret présidentiel n ° 52/19 publié en février dernier pour stimuler l’exploration, maximiser le remplacement des réserves et, en définitive, augmenter la production nationale de pétrole et de gaz. La stratégie prévoit la vente aux enchères de 31 blocs faisant l’objet d’appels d’offres publics en 2019, 2020 et 2023. Elle est également la première à se dérouler sous le contrôle de l’ANPG, précise pour sa part le communiqué. 

Le responsable Angolais a en outre confié que le processus d’appel d’offres s’ouvrira en Octobre. Autre annonce lors de cette conférence : pour la première fois, l’Agence angolaise des hydrocarbures lancera cette année un cycle d’appel d’offres pour les champs marginaux. Des offres assorties de conditions fiscales attrayantes, afin d’attirer des opérateurs africains et des sociétés de taille moyenne.

Le cycle de licences sera effectué conformément à la loi n ° 10/04 du 12 novembre 2004 relative aux activités pétrolières, telle que modifiée par la loi n ° 5/19 du 18 avril 2019, et le décret présidentiel n ° 86 de l’Angola. Du 2 avril 2018, qui établit les règles et procédures des marchés publics et l’éligibilité des soumissionnaires à être associés au concessionnaire national et à la passation des marchés de biens et services dans le secteur pétrolier.      

Les dépenses liées à l’exploration en Angola sont passées de 7 milliards de dollars en 2013 à 2 milliards de dollars aujourd’hui. Mais cette réduction est une tendance mondiale. En matière d’exploration pétrolière, l’Angola a un taux de réussite très élevé : il est supérieur à 50%, la moyenne mondiale étant de 30%. Pour souligner l’intérêt du deuxième producteur africain du pétrole pour les opérateurs, le vice-président exécutif d’ENI, Guido Brusco, déclare que le groupe italien a découvert près de 2 milliards de barils de pétrole en Angola au cours des 12 derniers mois. 

Une 2ème raffinerie de pétrole pour réduire les pénuries de carburant

Pour la consommation intérieure, l’Angola va se doter d’une seconde raffinerie, afin de réduire sa dépendance aux importations et tenter de limiter les pénuries de carburant. La Sonangol (la compagnie publique nationale) et United Shine ont signé un accord pour la construction d’une raffinerie de pétrole dans la province de Cabinda. Elle aura une capacité de traitement de 60 000 barils de brut par jour, pour produire des dérivés du pétrole, comme du diesel, de l’essence et du fuel.

La Sonangol a par ailleurs annoncé l’augmentation, d’ici à deux ans et demi, de la capacité de production de la raffinerie de Luanda. Ces deux initiatives devraient réduire à terme les pénuries de carburant qui paralysent régulièrement les villes angolaises.        

Moctar FICOU / VivAfrik   


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