S’achemine-ton vers la fin de la pollution plastique ? On peut répondre par une affirmation sans risque de se tromper. Car, les délégués participant à l’Assemblée des Nations unies pour l’environnement, dont la deuxième partie de la cinquième session a débuté lundi 28 février et prendra fin ce mercredi 2 mars 2022 à Nairobi, au Kenya, ont pour priorité de progresser ver un accord mondial sur la pollution plastique, parmi une série de projets de résolution portant sur la biodiversité et la santé, l’économie verte et circulaire.
La réunion hybride de trois jours qui enregistré la présence des ministres de l’Environnement et d’autres représentants de plus de 170 nations est placée sous le thème « Renforcer les actions en faveur de la nature pour atteindre les objectifs de développement durable », qui souligne le rôle central que joue la nature dans nos vies et dans le développement durable social, économique et environnemental.
Les Nation unies ont indiqué dans leur site officiel que « la conclusion d’un accord mondial contraignant sur la pollution plastique figure en tête de l’ordre du jour. Les participants devraient toutefois également aborder une multitude d’autres questions urgentes concernant la planète et ses habitants, notamment dans les domaines thématiques de : la nature pour le climat ; la nature pour la santé humaine et des écosystèmes ; la nature pour l’éradication de la pauvreté, l’emploi et la prospérité économique ; et la nature pour les systèmes alimentaires durables ».
En lançant les travaux, le ministre norvégien du Climat et de l’Environnement, qui préside les travaux de la cinquième session, a reconnu que l’Assemblée se réunissait à un moment de graves bouleversements géopolitiques, ont souligné les Nation unies dans leur site.
De son côté, Espen Barth Eide qui estime qu’une action multilatérale serait essentielle pour s’attaquer à « la noble mission de mettre fin à la pollution plastique » a affirmé que « plus que jamais, nous devons démontrer que la diplomatie multilatérale peut être efficace ».
« La pollution plastique est devenue une épidémie à part entière. Paradoxalement, les plastiques sont parmi les produits les plus durables que nous, les humains, ayons fabriqués – et souvent, nous les jetons tout simplement », a-t-il expliqué.
Notant que le plastique est un produit qui peut être utilisé à l’infini, M. Barth a, en outre, déclaré que « si nous le faisons entrer dans une économie circulaire. Je suis convaincu que le moment est venu d’adopter un traité juridiquement contraignant pour mettre fin à la pollution plastique ».
Pour sa part, la Directrice exécutive du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) a estimé que « d’énormes progrès » avaient été constatés au cours des négociations en vue d’un instrument international juridiquement contraignant pour mettre fin à la pollution plastique la semaine dernière.
« Je suis convaincue qu’une fois que l’Assemblée l’aura approuvé, nous aurons entre les mains quelque chose de véritablement historique », a déclaré Inger Andersen.
« Une action ambitieuse pour vaincre la pollution plastique doit suivre la durée de vie des produits en plastique – de la source à la mer -, être juridiquement contraignante, s’accompagner d’un soutien aux pays en développement, s’appuyer sur des mécanismes de financement, être suivie par de solides mécanismes de contrôle et inciter toutes les parties prenantes – y compris le secteur privé », a ajouté Mme Andersen.
La résolution sur la pollution plastique, ainsi que les autres questions environnementales urgentes, seront officiellement décidées par les États membres lors de la séance plénière de clôture de l’Assemblée de ce mercredi 2 mars 2022.
Moctar FICOU / VivAfrik


Laisser un commentaire