Le chef de l’Etat Congolais a profité de son séjour à Londres à l’occasion du sommet annuel sur l’Afrique organisé par le Financial Times (FT) pour affirmer que la communauté internationale ne contribue pas assez à la préservation des forêts du bassin du Congo
Invité par Fanancial Times, le chef de l’État congolais abordé, avec plusieurs autres personnalités les sujets ayant trait à la problématique d’après COVID-19 en Afrique, le climat des affaires, la transition énergétique…
Le président Tshisekedi a vanté les potentiels miniers et agricoles de la RDC qui la positionne comme actrice importante dans la transition énergétique, avec notamment ses ressources en cobalt qui participent à la fabrication des batteries des voitures électriques. Il s’est également prononcé sur l’amélioration du climat des affaires de plus en plus attractif grâce à un certain nombre de mesures prises par son gouvernement, dont la suppression de plusieurs taxes avant de rassurer sur le climat des affaires au pays et les possibilités d’investissement des éventuels investisseurs.
Il a fait savoir que RDC est sur la voie de la relance à travers des projets d’envergure dans le domaine agro-industriel, de l’énergie et des minerais stratégiques qui entrent notamment dans la fabrication des véhicules électriques.
« Ne considérez pas nos faiblesses mais notre volonté de changement », a-t-il notamment déclaré, s’adressant aux investisseurs, a renseigné la cellule de communication de la présidentielle de la République congolaise.
Evoquant le processus en cours des blocs pétroliers et gaziers, Félix Tshisekedi a soutenu, en rapport avec le dérèglement climatique que « la RDC est le pays solution au réchauffement climatique et tient cette vocation du fait de sa biodiversité et de sa position comme un des poumons du monde. Par contre, ses populations ont le droit comme cela se passe par exemple au Gabon et en Norvège de bénéficier de ses ressources naturelles tant que les autorités respectent les conventions établies en la matière et qu’aucune loi soit-elle ne l’interdit ».
Le chef de l’État congolais a insisté que son pays se présente comme une solution au réchauffement climatique, grâce à ses forêts qui constituent 65% du bassin du Congo. Mais il a une fois de plus fustigé l’hypocrisie de la communauté internationale qui n’honore pas ses engagements vis-à-vis de la population congolaise, comme contrepartie de la préservation de la forêt. C’est ainsi que Félix Tshisekedi a défendu son projet d’appels d’offre des blocs pétroliers qui a le mérite de rapporter des ressources financières au gouvernement, sans affecter l’environnement.
A ce propos, Félix Tshisekedi a expliqué qu’« il y’a des groupes armés qui vivent en déboisant, en tuant la faune et la flore, et personne ne fait d’efforts pour ça. Lorsque nous parlons de mettre nos ressources en valeur, de les exploiter pour avoir les moyens et proposer des solutions: la sécurité dans nos parcs, des solutions alternatives à la déforestation à notre population, on nous fait le procès de mettre la nature en danger. Et pourtant, nous cherchons ces moyens que la communauté internationale s’était engagée à nous donner et qu’elle ne nous donne toujours pas depuis la COP21 ».
Le président de la RDC croit « qu’il faut une prise de conscience collective et internationale, et que tout le monde comprenne que les forêts sont certes de la République Démocratique du Congo…mais que c’est un patrimoine mondial ». Il a ensuite épinglé le fait que le bassin du Congo est actuellement le premier poumon mondial, à cause de la destruction de la forêt d’Amazonie, au Brésil.
Il a enfin profité de son discours pour mettre en lumière sa volonté de placer la bonne gouvernance au cœur de son action politique en réitérant sa volonté de mettre un terme avec les vices de l’ancien régime.
Moctar FICOU / vivAfrik
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