COP27 : Vers la mise en place d’un nouveau mécanisme visant à renforcer la « préservation » des forêts

La préservation des écosystèmes forestiers demande de mobiliser de multiples solutions. Pour WWF l’ambition est de garantir la résilience des écosystèmes forestiers en les protégeant, en les enrichissant et en les restaurant quand cela est possible. De leur côté, les chefs d’État et délégués réunis à Charm El-Cheikh en Égypte dans le cadre de la 27ème Conférence des Nations unies sur les changements climatiques (COP27) ouverte le 6 et se déroulera jusqu’au 18 novembre 2022, planchent sur les voies et moyens permettant de savoir comment valoriser ces forêts et éviter qu’elles soient détruites pour l’exploitation de ressources lucratives notamment minières.                    

C’est dans cette perspective qu’à côté des États-Unis et de la Chine, la France propose de renforcer la « préservation » des forêts. Selon francetvinfo.fr, l’appellation est un peu austère mais le sujet est important si on veut mettre toutes les chances de notre côté pour limiter le réchauffement climatique, au centre des discussions de la COP27 qui a débuté lundi 7 novembre 2022. L’idée est de créer un nouveau mécanisme qui permette de dégager des fonds pour la « préservation » et pas seulement pour la « valeur carbone » des forêts.

A en croire nos confrères du site d’information francetvinfo.fr, pour comprendre l’intérêt de ce nouveau mécanisme, il faut approcher ceux qui sont engagés dans la préservation de leur forêt. Dany Pokem anime une structure de coopération dans le bassin du Congo, le Partenariat pour les forêts du bassin du Congo (PFBC). Une forêt essentielle. « Les forêts d’Afrique centrale et du Congo sont actuellement le premier poumon vert du monde, indique-t-il, parce que le bilan carbone net positif est de 600 millions de tonnes ». Cette forêt de 300 millions d’hectares est gérée par 11 pays rassemblés dans la Commission des forêts d’Afrique centrale (COMIFAC). Mais elle manque de soutien financier, explique à francetvinfo.fr, Dany Pokem, alors qu’elle est un important puits de carbone. « Les pays d’Afrique centrale ce sont engagés à travers la déclaration de la COMIFAC pour la préservation de ces forêts. Mais, il faudrait qu’en contrepartie, un bon pourcentage du budget climat et biodiversité mondiale revienne à ces pays. Si rien n’est fait, ces pays pourront convertir ces forêts en d’autres utilisations qui auront des effets négatif sur le climat ».           

Le site d’information francetvinfo.fr qui invite à donner de la valeur au potentiel de biodiversité des forêts, relève que si la forêt n’a pas suffisamment de valeur, le risque c’est qu’elle soit remplacée par des projets miniers ou agricoles pour le cacao, ou le soja. D’où l’idée de lui donner une valeur, un statut, liée à son potentiel d’absorption et surtout de biodiversité.

Il existe déjà un mécanisme qui permet de rétribuer l’augmentation des surfaces en fonction de l’impact carbone. Le partenariat permet d’élargir ce soutien, estime Pierre Cannet, directeur du plaidoyer pour le WWF. « Quand on a un espace forestier primaire qui est mis en place par exemple au Gabon aujourd’hui, il n’est pas forcément concerné par des financements internationaux », a-t-il dit à francetvinfo.fr.

Et Pierre Cannet de poursuivre : « on a des crédits carbone qui sont mis en place mais on n’a pas de crédits biodiversité. Comment favoriser et rediriger des flux financiers, y compris par des opérateurs privés, pour s’assurer que ces espaces riches en biodiversité soit protégés ? »

Le partenariat de la conservation devrait aussi concerner les tourbières et les mangroves. La Colombie, le Gabon et les Philippines sont sur les rangs pour les premiers contrats. Un sommet sera consacré à cette question en mars 2023 dans la capitale du Gabon. D’après le WWF, en un peu moins de vingt ans, les forêts ont absorbé presque 20% du CO2 que nous avons relâché.

Moctar FICOU / VivAfrik


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