La ministre sénégalaise de l’Economie, du Plan et de la Coopération a soutenu, jeudi 1er décembre 2022 que les pays africains doivent disposer de « suffisamment de temps » et « de ressources financières concessionnelles » pour réussir leur transition énergétique.
« Il est essentiel que les pays africains disposent suffisamment de temps et de ressources financières concessionnelles pour réussir leur transition énergétique qui requière des investissements massifs dans différents secteurs », a dit Oulimata Sarr, citant l’énergie, la santé, l’environnement et l’agriculture alors qu’elle s’exprimait à l’occasion de la troisième édition de la table ronde africaine à l’initiative de Global perspectives group (GPI) sur le thème : « Assurer une transition énergétique juste » en présence de la directrice générale de la GPI, Ingrid Hamm, et plusieurs personnalités étrangères.
« Cette table ronde est une occasion de rappeler à la communauté nationale, la nécessité pour l’Afrique de mener une transition juste et équitable et est en phase avec les enjeux géopolitiques énergétiques économique de notre temps », a précisé la ministre.
Selon elle, « la relance durable » des économies africaines a été fortement impactée par la guerre en Ukraine et ses conséquences sur les prix des denrées de première nécessité et de ressources énergétiques.
« Ces différentes crises nous rappellent l’acuité et l’urgence de trouver une réponse à la question du financement des économies africaines afin de permettre au continent de réaliser très rapidement son développement économique pour un bien être durable de ses populations », a-t-elle insisté.
Elle a soutenu que « ce développement durable passe nécessairement par une transition énergétique juste qui permettra aux Etats africains d’utiliser les énergies de transition comme le gaz pour octroyer de l’énergie à un prix abordable à plus de 640 millions d’africains ».
Cette solution, a-t-elle insisté, est « un impératif pour un développement inclusive et en ligne avec les objectifs du développement durable de 20/30 et de l’agenda 20/63 de l’Union africaine ».
Elle a rappelé que l’Afrique « n’est responsable que de 3% des émissions, mais subit pleinement les conséquences du changement climatique. Ces dernières sont mises en évidence par la désertification, la sécheresse, les inondations, autant de fléau auxquelles nous faisons face avec des moyens limités ».
Toutefois, la ministre de l’Economie a indiqué que cette question est « une responsabilité partagée », d’où le plaidoyer autour des moyens.
« C’est pourquoi le sujet du financement constitue un volet important pour permettre à nos pays de s’adapter en investissant sur les énergies renouvelables à un prix abordable », a-t-elle dit.
Le Directeur général des Partenariats internationaux pour la commission européenne, Koen Doens, qui est intervenu en visioconférence, a réaffirmé la volonté de l’Europe de renforcer son partenariat avec l’Afrique.
Il s’agira, a-t-il dit, d’aider le continent à créer un cadre de coopération et atteindre les objectifs énergétiques et à stabiliser ses sources d’énergie.
Moctar FICOU / VivAfrik


Laisser un commentaire