Le Conseil d’administration du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé une facilité de financement du commerce et des Petites et moyennes entreprises (PME) de 30 millions de dollars en faveur de Family Bank Limited (FBL) au Kenya. Cette facilité devrait stimuler le commerce intra-africain, promouvoir l’intégration régionale et contribuer à réduire le déficit de financement du commerce et des PME dans ce pays d’Afrique de l’Est, c’est ce qu’a révélé un communiqué transmis à la presse le 21 mars 2023 et diffusé à Abidjan en Côte d’Ivoire.
Le communiqué a relevé que la facilité fournira une ligne de crédit pour le financement du commerce afin de soutenir les activités de financement du commerce à court terme de FBL, une garantie de transaction, qui fournira une plate-forme stratégique avec couverture des risques pour permettre la confirmation des transactions commerciales provenant de FBL, ainsi qu’une ligne de crédit spécifique par l’intermédiaire du Programme pour les PME en Afrique de la Banque.
Cette facilité devrait stimuler le commerce intra-africain, promouvoir l’intégration régionale et contribuer à réduire le déficit de financement du commerce et des PME au Kenya, en mobilisant d’importantes ressources financières pour les PME et les entreprises locales. Cela permettra d’améliorer et d’approfondir les chaînes de valeur et de diversifier les capacités de production, stimulant ainsi la croissance au Kenya.
Selon la même source, la Banque fournira jusqu’à 10 millions de dollars pour soutenir les activités de financement du commerce à court terme de FBL en faveur des PME et des entreprises locales, une facilité de garantie des transactions pouvant atteindre 10 millions de dollars pour soutenir la confirmation des transactions de financement du commerce de FBL et une ligne de crédit spécifique pouvant atteindre 10 millions de dollars pour soutenir le financement à moyen terme des PME dans les secteurs de la santé, des énergies renouvelables et de l’agriculture.
Si l’on se fie à la même source, les facilités soutiendront également les entreprises détenues par des femmes. A cet effet, FBL utilisera la facilité commerciale à court terme pour compléter la ligne de crédit et fournir des prêts commerciaux à plus court terme le long des chaînes de valeur des PME et des entreprises locales. En outre, la facilité de garantie commerciale permettra à la Banque de fournir jusqu’à 100 % de garantie aux banques confirmatrices pour le risque de non-paiement découlant de la confirmation de lettres de crédit et d’instruments de financement du commerce similaires émis par FBL. Tout cela s’inscrit dans le cadre du programme de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), qui vise à remodeler les marchés et les économies de la région en contribuant à stimuler la production dans les secteurs des services, du commerce, de l’industrie manufacturière et des ressources naturelles.
« Nous sommes ravis de finaliser cette facilité avec FBL comme partenaire, ce qui lui permettra de développer ses offres de financement du commerce et des PME au Kenya pour aider à combler le déficit de financement du commerce et des PME qui ne cesse de s’accroître. Elle permettra à FBL de jouer un rôle important en fournissant les financements nécessaires à la reprise économique du Kenya après le Covid-19 », a déclaré le directeur par intérim du Développement du secteur financier de la Banque, Ahmed Rashad Attout, qui s’exprimant peu après l’approbation du Conseil d’administration.
La Banque africaine de développement estime le déficit de financement du commerce pour le continent africain à 82 milliards de dollars. Comparativement aux multinationales et aux grandes entreprises locales, les PME et les autres entreprises nationales ont plus de difficultés à accéder au financement du commerce et au financement à moyen terme, a souligné le texte.
Pour sa part, la directrice générale pour l’Afrique de l’Est de la BAD, Nnenna Nwabufo, a soutenu que « l’avènement du Covid-19, associé à des exigences strictes en matière de réglementation et de capital et à l’application de la conformité KYC, a amené de nombreuses banques internationales à réduire leurs relations de correspondance bancaire en Afrique, et certaines se sont carrément retirées du marché. Il existe donc un besoin urgent de financement pour redynamiser le commerce en Afrique, ce qui nécessite une plus forte participation d’institutions telles que la Banque africaine de développement ».
La facilité est alignée sur les cinq objectifs prioritaires de la Banque africaine de développement, qui sont : éclairer l’Afrique et l’alimenter en énergie ; nourrir l’Afrique ; industrialiser l’Afrique ; intégrer l’Afrique ; et améliorer la qualité de vie des populations en Afrique.
Moctar FICOU / VivAfrik


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