Identification et cartographie du foncier : Le PROCASEF vise 138 communes au Sénégal

Le coordonnateur technique du Projet cadastre et sécurisation foncière au Sénégal (PROCASEF) a annoncé, jeudi 30 mars 2023 à Tambacounda que sa structure va identifier et cartographier le foncier de 138 communes pendant sa première phase d’exécution.  

Le projet est financé par l’Association internationale de développement (IDA) pour plus de 48 milliards de francs CFA, sur une durée de 5 ans (2021-2026). Il a été bâti sur la base d’une vision du gouvernement du Sénégal, qui est d’arriver à un cadastre au niveau national, a expliqué M. Diouf.

« Dans son déploiement, nous avons » tout d’abord « une approche matérielle, qui permet de prendre en compte toute la chaine de la sécurisation foncière, c’est-à-dire toutes les activités qui contribuent à la réalisation de la sécurisation et l’occupation. Préalablement, tout un travail d’identification sera fait », a poursuivi Alain Diouf.

Il a précisé que « la deuxième approche est territoriale », expliquant que « l’Etat a voulu intervenir dans les 14 régions administratives [du Sénégal], pour décentraliser les activités (…) ».

C’est pourquoi, au-delà de l’unité centrale de gestion du projet, des unités régionales de mise en œuvre ont été créées, a-t-il expliqué. Et dans l’optique d’avoir une bonne cohérence, dit-il, les régions ont été regroupées en cinq entités « éco-géographiques et culturelles ».

Le Grand-Dakar (Dakar et Thiès), le Grand Bassin arachidier (Kaffrine, Kaolack, Diourbel et Fatick), la vallée du fleuve Sénégal et le  Ferlo (Louga, Saint-Louis et Matam), la Casamance naturelle (Ziguinchor, Sédhiou et Kolda) et le  Boundou-Niokolo (Tambacounda et Kédougou) constituent ces cinq entités « éco-géographiques et culturelles ».

Il a rappelé que « le PROCASEF répond à des contraintes particulières qui ont été constatées dans la gestion foncière », suivant une logique qui prend en compte « les impératifs du contexte actuel de développement à la fois économique et social de l’Etat ».

« Depuis des années, le foncier est source de conflit dans la gouvernance nationale, parce qu’il y a une incertitude, et peut-être un manque d’organisation sur la gestion de cette ressource », a-t-il déploré.

« Le Projet cadastre et sécurisation foncière cherche d’abord à apporter beaucoup plus de clarté dans la situation de l’occupation foncière », a-t-il fait valoir, avant d’ajouter qu’« au-delà de cette clarification, il faut aller vers la sécurisation des titres fonciers qui seraient de nature demain à prouver la source de leurs droits ».

Moctar FICOU / VivAfrik


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