Journée mondiale de la biodiversité biologique : L’ONU appelle à des efforts concertés au niveau mondial pour mettre en œuvre le Cadre de Kunming-Montréal

La Convention sur la diversité biologique (CBD), entrée en vigueur en 1993, a été ratifiée jusqu’à présent par 196 états. Cette convention internationale vise à défendre la diversité biologique, l’utilisation durable des ressources naturelles et la protection des ressources génétiques.

Ainsi, la mise en œuvre du Cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal exige un effort international impliquant les gouvernements ainsi que la société dans son ensemble, a déclaré David Cooper, secrétaire exécutif par intérim du secrétariat de la Convention sur la diversité biologique, lors d’un entretien avec nos confrères de Xinhua.

Le plus haut responsable de l’Organisation des Nations unies (ONU) en matière de biodiversité a ajouté que la communauté internationale commence à se rallier au cadre pour soutenir sa mise en œuvre.

En effet, l’année 2023 marque le 30ème anniversaire de l’entrée en vigueur de la Convention sur la diversité biologique. Appliquée par un certain nombre d’états signataires, elle a également été mise à mal par nombre d’autres semblent-ils peu préoccupés par toutes ces questions ou soucieux d’abord de leur développement économique unilatéral.

M. Cooper qui s’exprimait en marge de la Journée internationale de la biodiversité édition 2023 célébrée ce 22 mai axée autour du thème : « De l’accord à l’action : reconstruire la biodiversité » a affirmé que le niveau d’engagement des communautés de la biodiversité et de la non-biodiversité est sans précédent.

Suffisant pour le responsable onusien de recommander que « chaque pays doit maintenant traduire le cadre mondial en objectifs nationaux et mettre en place les politiques nécessaires pour les atteindre ».

Selon lui, la mobilisation des ressources financières et techniques nécessaires pour soutenir la mise en œuvre du cadre est une priorité pour de nombreux pays et organisations.

Environ 1,7 million d’espèces animales sont répertoriées, et chaque année de nouvelles espèces sont répertoriées. Malheureusement, de nombreuses espèces disparaissent également, souvent à cause des actions irresponsables de la société humaine.

Rappelons que la Chine avait organisé avec succès la première partie de la 15ème réunion de la Conférence des parties à la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique, connue sous le nom de (COP15), en 2021 à Kunming, dans la province chinoise du Yunnan (sud-ouest), et la deuxième partie de la COP15 en 2022 à Montréal, au Canada, qui a débouché sur l’adoption du cadre, un accord historique entre les pays visant à inverser la perte de biodiversité et à mettre le monde sur la voie de la récupération écologique.

Selon David Cooper qui s’exprimait dans les colonnes de Xinhua, le rôle de chef de file de la Chine consiste à diriger et à travailler avec les parties prenantes afin de promouvoir les négociations et les discussions ainsi qu’un engagement global en faveur de la biodiversité.

Notant que la Chine a obtenu de nombreux résultats en matière de conservation de la biodiversité dans un contexte de croissance économique rapide, M. Cooper a estimé que la participation active de la Chine à la lutte contre le changement climatique au niveau mondial pourrait servir de modèle à tous les pays en développement et contribuer à l’obtention d’un consensus sur la conservation de la biodiversité au niveau mondial.

Le responsable de l’ONU chargé de la biodiversité a rappelé qu’au cours des dix dernières années les résultats obtenus par la Chine pour atteindre les objectifs d’Aichi (les objectifs mondiaux en matière de biodiversité pour 2020) sont supérieurs à la moyenne mondiale.

Le gouvernement chinois a adopté des mesures politiques énergiques en matière de conservation de la biodiversité, a-t-il poursuivi, notant que la population de pandas géants sauvages augmentait et que leur habitat s’étendait.

L’Union internationale pour la conservation de la nature classe désormais le panda géant parmi les espèces « vulnérables » et non plus « en danger », ce qui constitue un « progrès incroyable », a salué M. Cooper, ajoutant que cela montre que les efforts de conservation étaient efficaces et donnaient de l’espoir à d’autres espèces sauvages menacées dans le monde.

La Chine est en train de créer un système de réserves naturelles centré sur les parcs nationaux, ce qui contribuera à renforcer les efforts de conservation in situ et ex situ, a-t-il conclu dans les colonnes de Xinhua.

Moctar FICOU / VivAfrik                         


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