Le Sénégal va prochainement lancer sa stratégie pour la croissance verte et inclusive. Une annonce faite ce 4 février par le directeur de cabinet du ministre de l’Environnement et du Développement durable, Souleymane Diallo, à l’occasion du lancement des activités de l’Institut mondial sur la croissance verte (Gggi en anglais), rapporte Le Soleil.
Le Sénégal va bientôt disposer d’une stratégie nationale pour la croissance verte et inclusive. Ce nouveau document va fixer un cadre de référence pour la promotion de la croissance verte. Pour les cadres du ministère de l’Environnement, il s’agit d’inscrire la trajectoire de développement du Sénégal à travers le Pse dans une direction compatible avec les principes de la croissance verte. Le Sénégal dispose déjà d’une stratégie nationale pour la promotion d’emplois verts. Une étude exploratoire sur l’économie verte a été réalisée. Pour le gouvernement, la question des villes durables est au centre des innovations prévues dans le cadre de la politique d’aménagement des pôles urbains et de développement qui sous-tend le Pse, sans compter les autres initiatives en cours dans les différents secteurs couvrant les énergies renouvelables, l’efficacité énergétique, les transports, l’urbanisme, l’habitat, les collectivités locales… Le Gouvernement du Sénégal et l’Institut mondial sur la croissance verte vont entamer, en 2016, un programme de coopération autour des axes forts comme l’élaboration de lignes directrices sur les villes vertes, l’élaboration et la mise en œuvre d’une feuille de route et d’un plan d’actions en faveur d’une urbanisation verte. De même, il est prévu la mise en œuvre d’un programme d’investissement pour une croissance verte (énergie pour la production en milieu rural).
Les représentants des ministères en charge des Energies renouvelables et de l’Habitat ont, de leur côté, fait l’état des lieux et les perspectives à valoriser dans le cadre de cette coopération avec le Gggi. Le Gouvernement du Sénégal compte sur le soutien et l’accompagnement du Gggi pour atteindre ses objectifs. C’est en marge de la conférence de Rio+20 que le traité international portant établissement de l’Institut mondial sur la croissance verte a été signé le 20 juin 2012. C’est une institution dont la mission est de promouvoir ce nouveau modèle de croissance économique. Présent au Brésil, le chef de l’Etat Macky Sall avait appelé ses pairs à adopter une gouvernance verte, une gouvernance articulée autour de politiques économiques et sociales basées sur des technologies et des modes de production écologiquement rationnels.
Les crises mondiales et surtout les défis liés aux effets du changement climatique ont conduit, ces dernières années, les décideurs politiques à engager une analyse approfondie des modèles de développement durable. Parmi les concepts émergents apparus dans le sillage du développement durable, il y a l’économie verte et la croissante verte. Selon les environnementalistes, promouvoir la croissance verte permet d’investir utilement dans le capital naturel d’une nation. Dans un contexte d’expansion des activités économiques et de la population mondiale, cette option peut favoriser le progrès technologique et économique ainsi que l’emploi et le développement. Tout en apportant des solutions au changement climatique, à la perte de biodiversité, à l’urbanisation accélérée, à l’insécurité énergétique et à la pénurie de matières premières.