Si le Sénégal présente de grosses lacunes en matière énergétique et souffre toujours d’une forte dépendance aux hydrocarbures, la situation pourrait sensiblement s’améliorer dans les années à venir. Bokhol, petit village situé dans le département de Dagana, dans le nord du pays, a inauguré le jeudi 17 mars dernier son projet solaire Senergy 2, et marque ainsi les débuts prometteurs du photovoltaïque au Sénégal.
Si l’on se fie aux révélations de lenergiedavancer.com qui indique que la société de développement et d’investissement GreenWish Partners, spécialisée dans les énergies renouvelables, a lancé le chantier du projet Senergy 2. Une centrale solaire de 20 MW qui produira 34 GWh par an et alimentera à compter du mois d’octobre le réseau sénégalais géré par le groupe Sénélec. Le groupe français Vinci Energies assurera la construction et la gestion de cette centrale financée avec l’aide de la Banque africaine de développement et destinée à répondre aux nouvelles exigences en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Cette installation, qui s’étendra sur 50 hectares, doit en effet permettre d’éviter 25.000 tonnes d’émission de CO2 chaque année, et d’approvisionner en électricité plus de 180.000 personnes. L’agenceecofin.com qui a eu échos de cette information révèle que les produits énergétiques issus de cette centrale seront respectueux de l’environnement. « L’électricité produite sera à la fois respectueuse de l’environnement et compétitive avec un coût au kilowatt-heure inférieur d’environ 50% au prix du mix énergétique actuel. Sur la durée du contrat de 20 ans, cela représente une économie de près de 90 millions d’euros pour l’État », explique Charlotte Aubin Kalaidjian, présidente de GreenWish. Senergy II devrait employer plus de 150 personnes. L’opération et la maintenance seront assurées par Vinci Énergies. Les communautés locales bénéficieront également de la mise en place d’un programme d’électrification rurale.
Le gouvernement sénégalais et la Sénélec ne comptent d’ailleurs pas s’arrêter en si bon chemin et prévoient de multiplier les installations solaires dans les années à venir. Pour 2016, la Sénélec compte déjà mettre en service la centrale C3 et C4 du cap des biches pour environ 75 MW, la centrale de Tobène (105 MW), la centrale de Méwane (50 MW) et les 20 MW négociés avec la Mauritanie, pour une puissance cumulée de 250 MW
Moctar FICOU / VivAfrik


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