Le rapport, « Confronting drought in Africa’s drylands : opportunities for enhancing resilience », publié par la Banque mondiale renseigne qu’il existe de nombreuses solutions pour réduire la vulnérabilité de l’Afrique face à la sécheresse.
Selon cette étude, des interventions visant à accroître la productivité pourraient augmenter de 50% la proportion de ménages résilients à la sécheresse. «L’amélioration des technologies de production agricole, la gestion de la fertilité des sols et la plantation d’arbres dans le cadre des systèmes agricoles en vigueur peuvent contribuer à améliorer la résilience en accroissant la productivité agricole et en renforçant la tolérance des cultures à la sécheresse et à la chaleur», peut-on lire dans le document.
A en croire Ecofin qui a parcouru le document, les arbres plantées dans les champs peuvent générer des engrais tout en limitant le stress hydrique et thermique que subissent les cultures. Ils peuvent également participer à la réduction de l’insécurité alimentaire en constituant une source de subsistance pour les ménages. Ces arbres pourraient en outre, avec la vente de leurs fruits, accroitre la capacité financière des ménages vulnérables. Une meilleure gestion des systèmes d’irrigation, en particulier dans les zones moins arides, peut également atténuer l’impact des sécheresses sur les terres. Selon les auteurs du rapport, « il serait faisable et viable sur le plan financier de développer l’irrigation sur cinq à neuf millions d’hectares de terres arides ». Une gestion intégrée des terres, avec pour priorité la réhabilitation des terres dégradées, dans le but de récréer des écosystèmes productifs et fonctionnels, couplée à un abaissement des barrières au commerce sont aussi des alternatives techniques proposées. Avec un coût compris entre 0,4 et 1,3 milliard $ par an, « ces interventions peuvent établir les fondations d’un développement durable en permettant aux populations d’accumuler suffisamment d’actifs pour sortir de la pauvreté et éviter d’y retomber.», a affirmé Michael Morris, économiste principal spécialiste de l’agriculture à la Banque mondiale et coauteur de l’étude.
Moctar FICOU / VivAfrik


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