Mettre fin à l’érosion côtière au Sénégal. Telle est la volonté des autorités qui ne lésinent pas sur les moyens afin d’atteindre cet objectif. En effet, le président de la République avait émis, lors du dernier conseil des ministres, le souhait de mettre en œuvre une stratégie nationale de lutte contre l’érosion côtière. Le ministère de l’environnement et du développement durable entend mener ce projet à treme, même s’il demande des investissements coûteux.
La question de l’érosion côtière était selon sen360.fr, au cœur des débats, lors de la célébration de la journée mondiale de lutte contre la désertification. En effet, lors du dernier conseil des ministres, le chef de l’Etat a donné des instructions pour l’élaboration d’un programme national de lutte contre ce phénomène inquiétant. Selon le directeur de cabinet du ministre de l’environnement et du développement durable, leur département travaille à financer ce projet qui va constituer une rupture dans la démarche. Toutefois, il nécessite des investissements coûteux. « Jusqu’à présent, la démarche c’était de voir la zone la plus affectée et essayer d’engager un projet pour sa restauration. Ce qui est en train d’être fait dans la Petite-côte. Le président a estimé que cette stratégie n’est pas cohérente. La plus homogène, c’est de définir une stratégie nationale globale », dit-il. Ils sont donc en train de définir une stratégie, pour ensuite voir comment la mettre en œuvre. « Le gouvernement a pris en charge la question, sur instruction du chef de l’Etat. Nous sommes en train de travailler pour voir comment nous pourrons faire financer l’élaboration du programme par le Fonds vert climat, à travers toutes les agences accréditées », fait savoir Souleymane Diallo. Qui indique qu’il sera opportun de saisir un partenaire pour l’élaboration du programme national. L’érosion côtière étant un phénomène mondiale, il urge, selon lui, d’agir vite, avant qu’il ne soit trop tard.
« Le Sénégal fait face à la désertification »
Concernant la désertification, le directeur de cabinet renseigne que le Sénégal fait face au problème. 169 pays sur 196 dans le monde sont concernés par ce phénomène. Un fléau international à la limite. « Dans la partie septentrionale du pays, dit-il, il y a l’avancée massive du désert. L’initiative nationale africaine est la grande muraille verte pour pouvoir juguler ce fléau » informe-t-il sans oublier c’est la dégradation des terres qui est aussi un sujet de préoccupation majeur. D’ailleurs, le thème de cette année est : « Protégeons la planète, restaurons les terres dégradées » indique à suffisance la gravité phénomène. A en croire Souleymane Diallo, plusieurs facteurs tels que la salinisation, l’avancée de la mer, l’érosion hydrique expliquent ce nombre important de terres dégradées.
Moctar FICOU / VivAfrik


Laisser un commentaire