Des milliers de troncs de bois de vène restitués au Sénégal

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A la croisade menée par les autorités sénégalaises contre le trafic de bois en Casamance s’ajoute désormais l’engagement des nouvelles autorités gambiennes qui appuient cette lutte. Résultat : ce sont des tonnes de bois saisies pendant l’opération Micega (Mission de la CEDEAO en Gambie) qui sont en train d’être restituées au Sénégal. Et Diouloulou, localités du département de Bignona située à quelques encablures de la frontière avec la Gambie, abrite depuis quelques jours les opérations de débarquement d’importantes quantités de bois saisi.

Arraisonnées par les forces de sécurités en marge de l’opération Micega (Mission de la CDEAO en Gambie), indique sudonline.sn, des quantités importantes de bois sont en train d’être débarquées à Diouloulou, dans le département de Bignona. Les opérations de restitution du bois, démarrées la semaine dernière, se poursuivent encore. Les rotations des camions de la Gambie vers Diouloulou retiennent d’ailleurs l’attention dans cette partie du département de Bignona, située à quelques encablures de la frontière avec la Gambie. Cette importante saisie de bois a été effectuée par l’Armée qui ne s’est pas laissée divertir par les trafiquants de bois qui pensaient profiter de l’opération Micega pour acheminer ces produits en Gambie. Malheureusement pour eux, l’Armée sur le qui-vive avait réussi à déjouer leur plan et saisir ce bois. Ce trafic de bois vers la Gambie, un fléau amplifié ces dernières années le long de la frontière avec ce pays voisin sous le regard suspect des anciennes autorités gambiennes, avec la bénédiction et la complicité de certaines populations des villages situés le long de la frontière. Aujourd’hui, ce sont des milliers de troncs de bois de vène qui arrivent à Diouloulou. Le phénomène de déforestation avait même poussé les autorités sénégalaises à mener une croisade contre ces trafiquants de bois et à mettre en branle des mesures draconiennes contre la coupe de bois. Malgré tout, ce sont des milliers de tronc d’arbres en provenance des localités de la région qui franchissent la frontière pour se retrouver de l’autre coté en Gambie. Et le foisonnement de scieries le long de la frontière du côté de la Gambie illustre bien l’ampleur du phénomène. Si pour certains la complicité des populations des villages frontaliers reste quasi avérée, pour d’autres, les auteurs de ce trafic de bois sont identifiés. Et, ce sont, pour la plupart, les bandes armées qui avaient fini d’en faire une économie de guerre, à l’image de la culture de chanvre indien.

Avec cette restitution du bois, c’est l’engagement des nouvelles autorités gambiennes qui se matérialise. Ce trafic de bois vers la Gambie a fini de défigurer complètement la forêt casamançaise, sous la constante menace «de prédateurs» qui coupaient, brulaient et saccageaient aveuglément. L’avènement des nouvelles autorités en Gambie sonne comme un soulagement pour les défenseurs de l’environnement, mais aussi la fin d’un triste feuilleton de trafic qui dégradait terriblement l’environnement dans le Sud du pays.

Moctar FICOU / VivAfrik

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