Le Burkina Faso milite pour l’augmentation des allocations budgétaires en faveur de l’agriculture familiale

Les experts agronomes burkinabés se sont réunis mardi 14 novembre 2017 à Ouagadougou pour échanger sur l’insuffisance des allocations budgétaires en faveur de la modernisation des exploitations agricoles familiales. Une rencontre qui entre dans le cadre du programme Voix pour le changement, mis en œuvre par l’organisation néerlandaise de développement (SNV Burkina Faso) en collaboration avec neuf organisations de la société civile dont quatre dans la thématique sécurité alimentaire et nutritionnelle au Burkina Faso.

Principal acteur des échanges de Maputo en 2003 qui avaient pour objectifs de consacrer au moins 10% du budget de chaque pays à l’agriculture, le Burkina Faso est de nos jours l’un des mauvais élèves de ces pourparlers. Malgré les efforts consentis ces dernières années à l’investissement agricole, la répartition des ressources ne permet  pas aux exploitations agricoles familiales de surmonter les multiples défis auxquelles elles sont confrontées. A l’origine de cette impasse, l’on peut retenir les effets des aléas et changements climatiques, les difficultés d’accès aux intrants, l’accès aux financements, aux marchés, à l’appui conseil, la faible prise en compte dans les politiques agricoles…, laissant entrevoir un fossé entre les affectations budgétaires et la part touchée réellement par les exploitations agricoles familiales. Il s’avère clairement difficile au Burkina Faso d’atteindre les objectifs de sécurité alimentaire et nutritionnelle visés, quand on sait que l’agriculture burkinabé est à majorité familiale.

Pour renverser la tendance, les initiateurs du panel plaident pour une améliorer des contributions au profit de la sécurité alimentaire et nutritionnelle du pays. « Nous voulons attirer l’attention des décideurs politiques à tous les niveaux qu’ils soient, pour qu’ils puissent inverser les rôles et intervenir au niveau des exploitations familiales. Qu’on le veuille oui ou non, le Burkina Faso est un pays à vocation agricole. Toute son économie repose sur l’agriculture. Donc si on veut développer cette économie, il faut investir effectivement dans l’agriculture familiale. Il faut que les politiques publiques prennent en compte les préoccupations des exploitations agricoles familiales pour que ces exploitations se modernisent et créent de l’emploi », plaide à lefaso.net Bassiaka Dao, président de la confédération paysanne du Faso.

Moctar FICOU / VivAfrik


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