Le Togo à l’heure de la gestion durable des plantations forestières

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Les autorités togolaises ont envahi la salle de conférence du ministère de l’Environnement et des Ressources forestières le 27 février 2018 à pour un atelier national de validation de l’étude sur la création et la gestion durable des plantations forestières et agro-forestières sur le domaine des particuliers.

L’atelier national a pour mission de restituer les résultats des études préliminaires

Cette rencontre de haut niveau vise à répondre à cette problématique que le gouvernement togolais a, par le biais de son ministère en charge de l’environnement, cherché les voies et moyens à la mise en œuvre de sa proposition. Cette dernière a pour objectif de mettre en œuvre un projet de soutien à la préparation pour la Réduction des émissions dues à la déforestation et la dégradation des forets (Redd+) mais aussi et surtout a trouvé une aubaine auprès du Fonds de partenariat pour le carbone forestier (Fcpf) qui l’a financé et mis sous gestion de la banque mondiale.

Selon les participants, l’atelier national qui tenu à Lomé a pour mission de restituer les résultats des études préliminaires en vue d’une analyse, amendement et validation du document soumis à l’appréciation des parties prenantes.

Venu présider la cérémonie d’ouverture au nom du ministre de l’environnement, le directeur de cabinet dudit ministère, Tokoro Adignon a circonscrit les travaux dans leur contexte, celui de la réalisation de la vision des plus hautes autorités à mettre en œuvre d’une stratégie nationale Redd+ de façon participative, inclusive et transparente aux fins d’asseoir les bases d’une gestion durable des ressources forestières, en synergie avec l’ensemble des parties prenantes. Ce qui contribuerait à l’effort mondial de lutte contre le réchauffement climatique.

De son côté, le coordonnateur national Redd+ Togo, Assi Hèmou estime que l’objectif visé est de relever les contraintes et les atouts pour améliorer la couverture forestière au  Togo, l’étendue des plantations réalisées par les privés étant énorme et significative, il sied de travailler avec le secteur privé, avoir leur statistique pour la valorisation des forets, et aussi du système agro-forestier du Togo, pour la mise en valeur qualitative des sols.

L’intérêt des planteurs privés et les communautés pour le reboisement

Pour sa part, Ephrem Tshikplonou, président de la plateforme des propriétaires privés du Togo, a affirmé que l’étude fera ressortir les types de forets existantes sur le territoire et montrera les diverses stratégies pour l’entretien et la protection des terres. Le document de R-PP révèle que les plantations forestières au Togo couvraient 50 000 ha en 2010 dont 15 000 ha sur le domaine de l’Etat et 35 000 ha sur le domaine des particuliers, en grande majorité sur des terrains des privés. Ce qui prouve l’intérêt que les planteurs privés et les communautés portent au reboisement.

La déforestation contribue à hauteur de 20% des émissions de gaz à effet de serre, selon certaines études. A cet effet, elle peut être considérée comme l’une des causes et conséquences des changements climatiques. Le bois contribue à la réduction de l’effet de serre en stockant de façon durable dans la construction le gaz carbonique absorbé par la forêt.

Vue sous cet angle, la forêt occupe une place prépondérante dans la lutte pour la réduction des gaz à effet de serre. Mais en 2010, sur la base des estimations, le Togo a été classé parmi les pays à fort taux de déforestation (5,1%) et à faible couverture forestière. Il y a donc lieu d’œuvrer contre la désertification et pour le reboisement dans le pays.

Moctar FICOU / VivAfrik

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