Congo-Brazzaville : 1 300 plants enfouis pour sauver la forêt de la Patte-d’oie

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Situé dans la réserve forestière de la Patte d’Oie classée par arrêté n° 3037 du 13 août 1938, du Gouverneur des Colonies, il couvrait une superficie de 240 hectares, réduites aujourd’hui à moins de 100 hectares environ.

Les objectifs actuels sont la sauvegarde et la valorisation des reliques des massifs forestiers de la Patte d’Oie, la création d’un jardin Botanique, et la transformation du Parc Zoologique en Jardin Zoologique avec un Parc animalier en semi-liberté.

Ainsi, environ mille trois cents plants de quatre espèces d’arbres ont été enfouis, le 12 novembre 2018 à Brazzaville, dans la principale zone de la forêt artificielle détruite ces derniers temps.

La forêt de la Patte-d’oie est l’un des deux sites de reboisement retenus cette année dans le cadre des opérations de plantation marquant la Journée nationale de l’arbre. L’opération de ce second site a été conduite par la directrice départementale de l’Economie forestière, Huguette Flore Ngokabe.

Les espèces d’Acacias, de Limbas, de Tecks et de Douciers ont été plantées sur une superficie de quelque 1,22 hectare. « La zone A de l’espace est la plus dévastée, notamment derrière l’Ecole nationale d’administration et de magistrature et vers le Palais des congrès. Il y a également des trous à l’intérieur du site. Voilà pourquoi nous avons décidé de reboiser cette forêt », a indiqué Huguette Flore Ngokabe.

Confronté à l’urgence aiguë de la lutte contre le changement climatique, l’Etat congolais s’emploie à prendre dès maintenant des mesures d’atténuation.

En effet, créée au début des années 1950, la forêt de la Patte-d’oie constitue le poumon vert de la ville capitale, Brazzaville. Cette aire protégée est l’objet des actes inciviques comme c’est le cas d’un incendie qui a ravagé, en août dernier, une bonne partie de celle-ci. Le feu était parti d’un site de production de charbon de bois installé au sein de la réserve.

Pour la directrice départementale de l’Economie forestière, il est tout à fait capital de la reconstruire. « La Patte-d’oie nous procure de la santé, de l’oxygène pour le mieux vivre. En plus, elle est indispensable pour la recherche scientifique, parce que des étudiants viennent ici pour les descentes pédagogiques », a-t-elle fait savoir.

Doté d’un parc zoologique, le site était autrefois l’un des plus importants d’Afrique. Durant les conflits armés des années 1997 et 1999 ayant secoué le Congo, des animaux ont été pour la plupart sacrifiés pour nourrir la population. La réserve a servi de centre de transit de nombreuses espèces animales sauvages de l’Afrique équatoriale française, destinées aux ménageries et jardins de la métropole.

Le projet Aménagement de la Réserve forestière de la Patte d’Oie entend sortir cette aire protégée des sites critiques (Cf La Conservation des Ecosystèmes forestiers du Congo, Philippe Hecketsweiler, UICN, l’Alliance mondiale pour la nature, La Commission des Communautés européennes, 1990 page 45).

Moctar FICOU / VivAfrik

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