Patrick Mafunda, un chercheur de l’Université du Cap-Occidental a enquêté pendant plus de deux ans sur un protocole révolutionnaire de collecte et de préservation de sperme de pingouin. En Afrique du Sud, les manchots du Cap font l’objet de beaucoup d’études de conservation. Mais Patrick Mafunda reconnaît qu’aucune étude n’avait été menée sur leur reproduction.
Pour y parvenir, deux donneurs ont été choisis, deux manchots de l’aquarium du Cap. Après avoir réuni suffisamment de matière, Patrick Mafunda a donc créé une banque de sperme qui pourrait servir en cas de quasi-disparition de l’espèce pour pratiquer une Procréation médicalement assistée (PMA).
Après cette découverte, la prochaine étape sera la fécondation in vitro, avance Pascal Mafunda, même s’il admet que des années de recherches sont nécessaires. Pour lui, l’urgence est d’abord d’éduquer les populations sur leur impact écologique et la pollution des océans pour éviter l’extinction des derniers pingouins d’Afrique, qui sont environ 5 000 à disparaître tous les ans.
Pour rappel, le Cap de Bonne-Espérance en Afrique du Sud est la demeure des derniers pingouins d’Afrique, les manchots du Cap. De 200 000 en l’an 2000, ils ne sont plus que 50 000 aujourd’hui et constituent l’une des nombreuses espèces en danger d’extinction sur le continent africain. La faute à la pêche commerciale et à la pollution des océans, selon plusieurs études.
Moctar FICOU / VivAfrik


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