La Chine aide l’Afrique à exploiter les énergies renouvelables pour un développement durable

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Par Cai Shihao et Li Yan               

Beijing, 15 janvier 2019 – Lors de la cérémonie d’ouverture de la Semaine du développement durable 2019 d’Abou Dhabi, Yang Jiechi, représentant spécial du président chinois Xi Jinping, a déclaré lundi 14 janvier 2019 que la Chine et les Emirats arabes unis (EAU) souhaitent promouvoir conjointement le développement durable à travers le monde. Il a ensuite entamé sa tournée en Afrique qui l’emmènera en Egypte, en Guinée équatoriale ainsi qu’au Cameroun.

Ces dernières années, la Chine n’a eu de cesse d’aider les pays en voie de développement, dont ceux du continent africain, à exploiter les énergies renouvelables en faveur du développement vert et durable. Le manque d’électricité entrave le développement économique et social de l’Afrique. Pour s’attaquer à la pénurie d’énergie et au changement climatique, la Chine a offert son assistance pour l’exploitation des énergies renouvelables sur le continent riche en ressources solaires, hydroélectriques, éoliennes et géothermiques.

Au nord de la ville marocaine de Ouarzazate, une tour de 248 mètres de haut brille au soleil. C’est la plus haute tour solaire au monde, construite par une entreprise chinoise dans le cadre du projet solaire thermique à concentration (CSP) NOOR III au Maroc. Ce pays a projeté de porter la proportion d’énergie renouvelable dans sa consommation totale d’électricité à 42% d’ici 2020. Dans le cadre de l’Initiative la Ceinture et la Route (ICR), les constructeurs chinois sont venus au Maroc pour fournir un point d’appui solide à la restructuration énergétique de ce pays d’Afrique du Nord.

Le complexe solaire NOOR, un projet en quatre phases, est la plus grande centrale CSP en construction au monde. A l’issue du projet, le complexe fournira de l’énergie propre à plus d’un million de ménages marocains et exportera même de l’électricité excédentaire vers l’Europe.

De l’autre côté du continent, au terme de huit années de réforme et d’investissements dans le secteur énergétique, le taux de desserte en électricité de la Guinée est passé de 51 à 86%, a annoncé ce mois-ci le ministre guinéen de l’Energie et de l’Hydraulique, Cheick Taliby Sylla. Il a précisé que la production d’énergie était passée de 696 GWh avant la construction des barrages hydroélectriques de Kaléta et Souapiti, en coopération avec la Chine, à 1.876 GWh en 2018.

En septembre 2015, le président Xi a proposé la création d’une interconnexion énergétique mondiale au Sommet de l’ONU sur le développement. Cette initiative a été hautement saluée et soutenue par les dirigeants africains. « La construction de l’interconnexion énergétique africaine fera avancer le développement et l’exploitation des énergies propres de l’Afrique à grande échelle », a indiqué le président guinéen Alpha Condé en marge du Sommet du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA) en septembre dernier à Beijing.

« En parfaite cohérence avec l’Initiative africaine pour les énergies renouvelables (IAER) et l’Agenda 2063 de l’Union africaine, elle fournit une solution concrète et faisable pour le développement durable et l’industrialisation de l’Afrique, et apportera de grands bénéfices au développement des pays africains », a-t-il souligné. « Avec le soutien et l’aide de la Chine, la Guinée parviendra très prochainement à une autosuffisance en électricité », s’est réjoui le président.

Dans l’extrême-sud de l’Afrique, la centrale éolienne de De Aar dans la province sud-africaine de Cap-Nord est officiellement entrée en service en novembre 2017. Il s’agit du premier projet éolien en Afrique dont l’investissement, la construction et la gestion ont été pris en charge par la Chine. Ce projet peut générer 600 GWh d’énergie verte chaque année en satisfaisant la demande électrique de 85.000 habitants locaux. Cela équivaut à économiser 215.800 tonnes de charbon standard et à prévenir l’émission de 619.900 tonnes de gaz carbonique chaque année.

En août 2017, l’Alliance d’innovation et de coopération sur les énergies renouvelables Chine-Afrique (AICERCA) a été établie pour promouvoir la coopération entre les deux parties sur les énergies propres. Selon un plan de développement durable, l’AICERCA aidera à établir des systèmes d’approvisionnement et de transmission d’électricité en Afrique au travers de projets de partenariat public-privé (PPP). L’alliance se focalisera sur les sources d’énergie les plus pratiques et propres, ainsi que sur leurs solutions de financement.

Selon un mémorandum d’accord signé en décembre 2017 entre l’IAER et l’AICERCA, les deux parties déploieront leur coopération dans la génération d’énergies renouvelables en Afrique alors que du côté chinois, les fournisseurs de réseaux intelligents et les principaux fabricants de ce secteur offriront des soutiens technologique et financier. Cette action, qui fait partie intégrante des efforts de transfert de technologies de la Chine préconisés par le Programme de développement des Nations Unies, vise à mieux déployer et répartir les technologies liées aux énergies renouvelables en Afrique.

Lors de la 24e Conférence des parties de la Convention-cadre des Nations Unies sur le changement climatique (COP24) qui a eu lieu en décembre dernier à Katowice en Pologne, Xie Zhenhua, représentant spécial de la Chine pour les affaires liées au changement climatique, a assuré que son pays continuait à apporter son soutien aux Etats africains au mieux de ses capacités dans le cadre de la coopération Sud-Sud contre le changement climatique, en les aidant à renforcer leurs capacités à relever les défis causés par le changement climatique.

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