Comestibles et résistants à la sécheresse, les vertus du cactus suscitent beaucoup d’intérêts écologiques au sud de Madagascar, où la plante est valorisée en énergie. La vitesse de fermentation du cactus permet de produire plus rapidement et en plus grande quantité du biogaz. Un projet de bioénergie visant à planter, dans les prochaines années, du cactus sur un millier d’hectares dans le sud malgache est en cours d’élaboration. A-t-on appris auprès des ingénieurs agronomes, lors de la journée consacrée au cactus, le 11 décembre 2019 à Antananarivo. Les cactus, ces plantes xérophytes qui stockent dans leurs tissus des réserves de suc pour faire face aux longues périodes de sècheresse, présentent d’énormes avantages dans la production du biogaz. Au sud de Madagascar où ces plantes poussent abondamment, des expériences menées dans la localité de Toliara ont prouvé que le rendement en biogaz de cette plante est le double de celui des principales cultures énergétiques cultivées ou des flux de déchets. Car les cactus poussent très vite et sont dotés d’une forte vitesse de décomposition en matière organique. Avec des pratiques agronomiques appropriées pour cette zone aride, un hectare de cactus peut produire jusqu’à 400 tonnes de biomasse. La fermentation rapide de celle-ci permettra de produire du méthane, utilisable en cuisine. Dès lors, les ménages n’ont plus à défricher la forêt à la recherche du bois. Ce qui constitue un réel progrès écologique pour les 1,8 million d’habitants du grand sud malgache, qui consomment au moins 100 tonnes de charbon de bois par jour, soit l’équivalent d’un millier de tonnes de bois, informe afrik21.africa.
L’étude d’impact environnemental, préalable à tout projet de développement en Mauritanie
Le président de la République islamique de Mauritanie Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a engagé ses ministres à procéder systématiquement à la réalisation d’études d’impact environnemental préalablement à l’exécution de tous les projets de développement, selon un communiqué du Conseil des ministres. Lors de la réunion du gouvernement, tenue hier jeudi à Nouakchott, le président Ghazouani a insisté « sur la nécessaire collaboration étroite entre tous les départements ministériels en vue de coordonner leurs actions pour assurer une protection efficace de l’environnement et un développement durable du pays ». Les instructions du chef de l’Etat portent aussi sur le besoin de sensibiliser les populations autour des questions environnementales afin d’éviter tous les comportements nuisibles à l’environnement et de susciter leur adhésion aux orientions et efforts des pouvoirs publics dans ce domaine sensible. Pour sa part, Mariem Bekaye, la ministre de l’Environnement et du Développement durable, au cours d’un point de presse, a expliqué que le plan d’actions de son département comporte plusieurs axes avec notamment le renforcement du cadre législatif, les questions de désertification et le suivi de l’impact des sociétés minières sur l’environnement. Pour elle, il s’agit d’élaborer des études environnementales afin de connaître le volume de l’impact éventuel de l’action de ces entreprises. Mariem Bekaye a aussi annoncé la mise en place prochaine d’un système d’informations environnementales visant à adopter des stratégies durables, non sans souligner l’importance du renforcement du dialogue entre les acteurs clés des secteurs concernés pour préparer un programme de sensibilisation en matière environnementale, souligne apanews.net.
La Suisse, mauvaise élève de la biodiversité, selon le WWF
Plus d’un tiers des espèces de végétaux, d’animaux et de champignons sont menacées en Suisse, constate le WWF dans son bilan 2019. La Suisse est particulièrement mal notée: aucun pays ne présente une part d’espèces en danger aussi importante. « Les changements climatiques, l’agriculture industrielle et le braconnage menacent d’innombrables espèces animales », relève l’organisation de défense de l’environnement dans son rapport « Planète Vivante » publié vendredi. Ce document identifie chaque année les gagnants et les perdants des douze derniers mois. Concernant la Suisse, le rapport relève que plus de la moitié des près de 600 espèces d’abeilles sauvages, qui assurent une grande partie du travail de pollinisation des plantes de culture et sauvages, sont menacées. Elles font les frais de l’agriculture industrielle et son cortège de pesticides, d’apports d’engrais excessifs, de monocultures et de destructions de sources de nourriture ou de lieux de nidification. Si les abeilles sauvages disparaissent, de nombreuses espèces végétales disparaîtront également, souligne le rapport reprit par rts.ch.
Moctar FICOU / VivAfrik