Covid-19 : l’Afrique de l’Ouest interpellée sur la gestion des réformes foncières

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Le Professeur de droit public, Ibrahima Arona Diallo par ailleurs Coordonnateur du Réseau d’excellence sur la gouvernance foncière en Afrique de l’Ouest croit dur comme fer que la gestion très originale de la crise engendrée par le Covid -19 en Afrique de l’Ouest est assez édifiante dans un contexte où les pays africains ont assumé leurs responsabilités pour mettre en place des moyens et stratégies louables pour faire face à la pandémie.

Devant le contexte de Chacun pour soi, Dieu pour tous, les pays du monde entier sont confinés dans des stratégies de gestion de sortie de crise. Nous remarquons ainsi différentes stratégies portées par des africains et sur la base de l’expertise africaine, a constaté l’expert foncier international et membre associé à l’Initiative prospective agricole et rurale (IPAR).

A l’en croire, cette nouvelle donne interpelle les acteurs du « forum foncier de l’Afrique » (Etats, chercheurs et organisations de la société civile) sur les mécanismes futurs à privilégier pour face aux crises éventuelles ou engager des réformes foncières.

Le Coordonnateur du Réseau d’excellence sur la gouvernance foncière en Afrique de l’Ouest argue en outre que la leçon majeure à retenir est que la réponse aux problèmes rencontrés par les africains doit être conçue par les africains eux-mêmes. « Ainsi, il est évident de constater, qu’en réalité, nous n’avons pas besoins de financements extérieurs, encore moins de feuilles de route concoctées par des experts étrangers pour gérer paisiblement nos terres », souligne-t-il.

Avant de poursuivre ‘’je profite de ce contexte de fermeture des frontières et de confinement de nos populations à l’intérieur de nos Etats respectifs pour interpeller les chercheurs africains sur la manière de comprendre et de résoudre désormais les problèmes multiples connus’’ « sur le terrain africain ».

Comme les médecins africains, les chercheurs du foncier ont l’obligation de trouver des solutions de sortie de crise en apportant des solutions africaines adaptées sur le plan de la santé, de l’agriculture, de l’élevage et du foncier en particulier.

Il s’agit ici, selon lui, de tirer des leçons à partir des élans de solidarité et de confiance accordée aux médecins dans le cadre de la gestion de la crise du Covid-19 pour juguler la pandémie et montrer aux pouvoirs publics que les solutions ne viennent pas du FMI ou de la Banque mondiale mais des africains eux-mêmes à travers des approches adaptées au contexte socio-politique des pays et de l’expertise africaine, du civisme et de l’engagement citoyen des chercheurs.

Aujourd’hui, un consensus est à la base de la stratégie nationale de lutte contre la pandémie du Civid-19. Ce qui a été saluée par les élites africaines. Dès lors, il apparait que l’un des éléments clés pour réussir une réforme foncière dans l’avenir repose sur le consensus, a-t-il estimé.

Rappelle que le droit est la mise en forme des luttes et le consensus sur le résultat de ces luttes. Donc, le pari est de trouver ce consensus en cherchant à nouer le social, le biologique, le politique, l’économie, l’environnement etc. pour assurer la reproduction de l’homme.

Pour réussir les réformes foncières, il faudra mobiliser les ressources matérielles et immatérielles africaines combinées à la prise en compte des logiques, des échelles, des statuts et des différents ordonnancements très variés, a conseillé Ibrahima Arona Diallo.  

Ce qui nécessite, à son entendement, de renouer avec une société consciente, citoyenne, responsable et soucieuse de l’avenir de l’Afrique et le Covid-19 nous ouvre les yeux et la voie !

Moctar FICOU / VivAfrik          

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