La branche sud-africaine du Fonds mondial pour la nature (WWF) vient d’offrir 15 kits d’outils au gouvernement pour renforcer la lutte contre la criminalité faunique. Ces kits seront utilisés sur les scènes de crime lié aux espèces sauvages, afin d’identifier les responsables. C’est une nécessité pour ce pays où braconnage a atteint un sommet historique en 2014, causant la mort de 1215 rhinocéros. Le Fonds mondial pour la nature (WWF) renforce sa lutte contre le commerce illégal d’espèces sauvages menacées d’extinction en Afrique du Sud. C’est ce qu’il faut retenir du don que l’ONG internationale de protection de la vie sauvage a remis le 28 décembre 2020 dans la ville du Cap au sud-ouest de l’Afrique du Sud, aux représentants de la police sud-africaine (SAPS) et de la SANParks, l’office national de gestion des parcs naturels d’Afrique du Sud. Le don évalué à un peu plus de 32 476 euros est constitué de 15 kits d’outils. S’agit des sacs à dos contenant une vingtaine d’outils parmi lesquels un détecteur de métaux, un GPS, des marqueurs de cadre, les drapeaux, des tiges balistiques, et des loupes. C’est en effet tout le nécessaire dont un enquêteur pourrait avoir besoin pour sécuriser une scène de crime contre la faune sauvage et recueillir des preuves. La criminalité environnementale est considérablement établie en Afrique du Sud. Elle constitue une menace pour de nombreuses espèces sauvages et peut leur conduire à l’extermination. Selon WWF, en 2014 le braconnage a causé la mort de 1215 rhinocéros. Pour couper le mal à la racine, l’ONG a lancé le programme Khetha pour soutenir les efforts des organisations dans les enquêtes et les poursuites des trafiquants de cornes de rhinocéros et de défenses d’éléphant. « Notre stratégie consiste à travailler avec les structures gouvernementales compétentes, en mettant un accent particulier sur les endroits où le braconnage de la faune a eu lieu, ainsi qu’aux réseaux de trafic transnationaux » indique Lara Rall, responsable de la communication et de la mise en œuvre du projet Khetha à WWF Afrique du Sud, note afrik21.africa.
Au Brésil, des tortues menacées d’extinction naissent par milliers
Des milliers de bébés tortues qui rejoignent la rivière… Ce spectacle extraordinaire, c’est celui d’une espèce pourtant classée en danger critique d’extinction et menacée par de nombreux prédateurs, dont l’homme. Des bébés tortues à perte de vue… Voici l’éclosion massive d’une espèce menacée. Elle a été filmée en novembre 2020, le long d’un affluent du fleuve Amazone. Ce jour-là, 71 000 tortues d’eau douce ont éclos, suivies de 21 000 autres quelques jours plus tard. En plus des prédateurs naturels, cette espèce est également chassée par l’homme. Pourtant, elle a un rôle important dans l’écosystème : elle participe à régénérer la végétation en dispersant les graines des fruits dont elle se nourrit. Cet événement a été suivi de près par la Wildlife Conservation Society. « C’est très important de continuer la surveillance et d’améliorer les méthodes de protection et de gestion pour favoriser la conservation de l’espèce », explique Camila Ferrara, écologue en faune aquatique. Pouvant mesurer plus d’un mètre et peser 90 kg à l’âge adulte, la Podocnémide élargie est la plus grande tortue d’eau douce d’Amérique Latine, relaie francetvinfo.fr.
Le Sarail, chien de chasse du Bangladesh, une race menacée d’extinction
À l’abri d’une frêle cabane aux confins du Bangladesh, deux frères qui vivent chichement de la cordonnerie sont les maîtres de deux des derniers chiens de chasse de Sarail, une précieuse espèce canine du pays, autrefois révérée et désormais menacée d’extinction, qu’ils n’ont pas les moyens de sauver. Grand, athlétique, efflanqué, le poitrail puissant, les oreilles pointues et un pelage bicolore, ce beau chien de race est apparenté au lévrier du Bengale. Originaire de Sarail, localité bangladaise frontalière de l’Inde, dont il porte le nom, l’animal loué pour sa fidélité a été révéré au Bangladesh durant des siècles. Sa vue perçante, ses qualités de chien de chasse et de garde étaient fort appréciées dans l’armée et la police. Désormais, seules quelques dizaines de Sarails pure race subsistent dans le pays, selon les spécialistes, dont deux jeunes spécimens mâles de deux ans, jumeaux identiques, qui appartiennent aux frères Rabidas, cordonniers de profession. Leurs chiens de chasse, dont la pointe de la queue blanche est caractéristique, présentent un pelage charbonneux, des pattes blanches, et une gueule elle-même tachée de blanc et passent le plus clair de leurs journées enchaînés ou couchés dans la cabane de leurs maîtres. « Bien des familles ont possédé un Sarail, mais de nos jours, rares sont celles qui en ont un et, le plus souvent, pour garder leur maison ou en hommage à cette part de l’histoire locale », explique à l’AFP Topon Rabidas, le cadet des cordonniers, âgé de 38 ans, dont la famille en a fait l’élevage durant des générations. « Mon grand-père nous a demandé de garder au moins deux de ces chiens à la maison en mémoire de nos ancêtres. J’ai tenu ma promesse et je protège encore ces chiens », déclare à son tour son aîné Joton, 40 ans, « aujourd’hui, je doute que notre prochaine génération en perpétue l’élevage ». Si les deux frères sont fiers d’avoir hérité de ces chiens comme le veut la tradition familiale, ces belles bêtes leur coûtent tout de même fort cher à élever. Dans un pays où environ 30% des 168 millions d’habitants vivent en dessous du seuil de pauvreté, la possession d’un Sarail pour animal de compagnie est un véritable luxe pour leurs maigres ressources de cordonniers, souligne pour sa part, lesoleil.com.
Moctar FICOU / VivAfrik