Développement durable : les innovations de 2020
Chaque année la société d’État française EDF (Électricité de France) remet des prix pour l’innovation en matière d’environnement et de développement durable. La mouture 2020 a de quoi faire rêver. Encore une fois, cette année, de jeunes entreprises nous montrent leur savoir-faire et leur ingéniosité, note-t-on sur les lignes de Météo Media. Le premier prix du jury a été remis à BeFC. Cette entreprise qui regroupe des chimistes et des ingénieurs internationaux vient de mettre au point une pile écologique recyclable à base de papier et d’enzymes. Ces piles miniatures sont faites de plusieurs couches de cellulose, dans lesquelles s’activent des enzymes, et un système de catalyseurs biologiques. Contrairement aux piles ordinaires qui utilisent des catalyseurs chimiques, rendant le recyclage des piles bien plus complexe, ces piles utilisent l’oxygène et le glucose pour produire de l’électricité. Cette technologie est issue de dix années de recherches en laboratoire. Les applications sont multiples. Elles pourront être intégrées dans des dispositifs médicaux jetables comme les tests de grossesse. Elles pourront aussi favoriser le suivi d’un colis, dans lequel serait placée cette pile peu encombrante et surtout entièrement recyclable, puisqu’elle ne contient ni plastique ni métaux. Le fabricant souligne qu’elles sont disponibles dans une variété de formats et de puissance. Pour Météo Media, l’entreprise Transition-One propose d’extraire l’ensemble des éléments propres à votre voiture à moteur thermique (essence ou diesel) et de les remplacer par un moteur électrique. Cette technique porte le nom de “Rétrofit”, elle vous permettra de garder votre voiture actuelle en la rendant totalement électrique. Selon Transition-One, l’opération prend environ quatre heures, coûte près de 7500 $ et offre une autonomie de 100 km pour une petite voiture comme une Fiat 500 et de 200 km pour des véhicules utilitaires légers. La vitesse maximale est de 110 km/h. Puisque votre véhicule à essence ne possède pas le tableau de bord connecté, il existe une application qui vous donne toutes les données de recharge et autres informations sur votre téléphone intelligent. Plusieurs pays ont déjà annoncé que la vente de véhicules à essence sera interdite sur leurs territoires au cours des prochaines années. Le “Retrofit” devient une solution économique et simple pour atteindre ce but. Toutes les marques de voitures ne peuvent subir ce changement, mais pour les marques compatibles, cela peut être une solution moins coûteuse pour passer au véhicule électrique. C’est ce que propose la compagnie Earthwake. Ainsi, cette entreprise a développé un appareil du nom de Chrysalis qui permet de faire fondre les plastiques par pyrolyse, c’est-à-dire une combustion sans oxygène. Cette machine permet de transformer 40 kg de plastique en énergie par cycle. Une fois le cycle terminé, on utilisera le résidu pour faire du diesel, de l’essence, du gaz et du charbon. Ainsi, le plastique ne se retrouve plus dans les océans, puisqu’il est recyclé et non jeté. Cette technologie pourrait servir à l’approvisionnement en carburant de communautés reculées ayant besoin d’être autosuffisantes. La Chrysalis fonctionne avec le gaz qu’elle produit. Il est possible de l’installer directement sur un site où les déchets de plastique sont un problème et les revenus servent à rembourser l’investissement original. Il n’y a pas d’autres dépenses qui sont nécessaires à l’utilisation de cette technologie, car le carburant produit n’a pas besoin d’être transformé. Même si le carburant généré est un carburant fossile, on aura quand même une baisse des émissions de CO2, car on diminuera l’extraction de produit pétrolier destiné à la fabrication de carburant.
Agriculture intelligente : l’apport de l’innovation des femmes entrepreneuses soulignée, pointe ce lundi Algérie Presse Service.
L’innovation chez les femmes entrepreneuses constitue un élément « essentiel » dans la concrétisation de l’agriculture intelligente, nécessaire pour atteindre les objectifs de sécurité alimentaire du pays, a souligné dimanche à Alger le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Abdelhamid Hemdani. Intervenant à l’occasion d’une rencontre nationale dédiée à la femme et les startups dans le domaine de l’agriculture et du développement rural, M. Hemdani a estimé que les femmes porteuses de projets contribuent de manière importante dans le développement de l’innovation dans l’agriculture à travers des pratiques rationnelles et adaptées aux défis divers du secteur. Dans ce cadre, le ministre a indiqué que le secteur agricole fait face à plusieurs défis dont ceux de l’augmentation de la production et de la productivité des ressources et leur transformation en produits alimentaires tout en préservant l’environnement, expliquant que « cela ne peut pas se faire à travers l’unique activité traditionnelle », selon APS. A la veille de la célébration de la journée mondiale de la Femme, M. Hemdani a tenu à affirmer que « la femme rurale représente l’un des édifices principaux en termes de développement agricole, notamment en ce qui concerne la préservation des ressources naturelles, la protection du patrimoine culturel et matériel et la concrétisation de la sécurité alimentaire ». De plus, a-t-il dit, la femme a intégré les différents secteurs d’investissement, notant que le secteur agricole, par exemple, attire de plus en plus d’agricultrices, d’entrepreneuses et porteuses de startups dans le but d’investir dans le domaine agricole et rural. La femme rurale représente 64% des projets féminins financés. Pour sa part, la ministre de la Solidarité, de la Famille et de la Condition de la femme, Kaoutar Krikou, a fait savoir que son département ministériel travaille en coordination continue avec les différents secteurs dans l’objectif de promouvoir la place de la femme au sein de la société, souligne APS dans ses colonnes. « Nous allons poursuivre le travail de coordination avec le ministère de l’Agriculture pour promouvoir la place de la femme rurale dans le cadre de la concrétisation du programme national du secteur afin d’encourager la femme rurale et la femme au foyer à contribuer au développement de l’économie nationale », a-t-elle assuré. En outre, Mme Krikou a souligné que « la femme rurale a réalisé de grands progrès, parvenant à représenter 64 % des femmes ayant bénéficié des financements de l’Agence nationale de gestion du Micro-crédit (ANGEM) ». De son côté, le ministre délégué chargé des Startups et de l’Economie de la connaissance, Yacine Oualid, a fait observer que l’agriculture constitue un secteur d’innovation « par excellence », notamment dans le but de hisser la production et l’investissement tout en améliorant la productivité et le rendement de production, notamment dans le Sud. M. Oualid a ainsi rappelé que son département soutient les startups, y compris dans le secteur agricole, à travers l’adaptation des textes réglementaires et la création d’un fonds d’investissement dédié au financement de ce type d’entreprises outre l’inauguration récente d’un accélérateur de startups à Alger. Présent à cette rencontre, le ministre délégué chargé de la micro-entreprise, Nassim Diafat, a souligné l’importance du secteur agricole en termes d’entreprenariat. Il a fait savoir que l’Agence nationale d’appui au développement de l’entreprenariat (ANADE) compte « des dizaines de milliers » d’entreprises activant dans l’agriculture et le développement rural, estime APS. De plus, M. Diafat a affirmé que près de 80 % des financements de l’ANADE sont octroyés au secteur agricole à travers l’ensemble de ses filières. Par ailleurs, les quatre ministres ont visité plusieurs stands de startups dans le secteur agricole, lancées par des femmes venues de différentes wilayas du pays, activant notamment dans l’élevage d’escargots (Tlemcen), la production d’engrais naturels (Tizi Ouzou), l’exploitation de figue de barbarie (Skikda) et la culture hors sol de fourrage et d’orge (Souk Ahras).
Maïmouna Diop (Stagiaire / VIVAFRIK)