Reboisement, recyclage des déchets, dégradation agricole à la Une de la Presse africaine

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Protocole de coopération :  pour le recyclage des déchets issus de palmiers

Un protocole de coopération a été signé jeudi entre le ministère de l’Environnement, l’Organisation arabe pour l’industrialisation (OAI) et le gouvernorat d’Al-Wadi Al-Gadid pour le recyclage des déchets issus des palmiers pour fabriquer du bois du type MDF, informe Egypt Online. Le gouvernorat d’Al-Wadi Al-Gadid se caractérise par la culture des palmiers qui engendre des déchets pouvant être recyclés et produire un rendement économique, a fait savoir la ministre de l’environnement Yasmine Fouad dans les colonnes de Egypt Online. Elle ajoute que le projet de recyclage des déchets des palmiers a été étudié pour plus d’un an et demi ; des feuilles de palmiers avait été envoyées à un centre de recherches en Allemagne par l’OAI pour étudier la possibilité de les convertir en bois à usage polyvalent. Elle fait savoir que ce protocole s’inscrit dans le cadre d’une stratégie nationale visant à tirer parti des déchets agricoles et de transformer les problèmes environnementaux en opportunités économiques. L’OAI est l’auteur de cette initiative et a contribué par des recherches en choisissant les meilleures technologies utilisées dans ce domaine et appropriées à la réalité de l’Egypte. Pour le patron de l’OAI, Abdel Moneim Al-Terass a précisé que l’organisation mettrait toutes ses potentialités au service la de mise en œuvre de ce projet national important, en coordination avec de grandes compagnies allemandes. Il estime que des lignes de production modernes seront fournies par des sociétés allemandes pour produire environ 400 000 panneaux MDF de haute qualité conçus à partir des feuilles de palmiers, conformément aux normes européennes. Ce projet aura une grande rentabilité économique et répondra aux demandes du marché local en bois MDF, de même qu’il permettra de se débarrasser de manière sûre des déchets de palmiers.

Initiative « Reverdir la Tunisie » : Soyons une partie de la solution, plantons un arbre pour le climat, balance La Presse.tn dans sa Une

Alors que les agriculteurs tunisiens souffrent de la pauvreté des sols et du manque d’eau et que la crise sanitaire Covid révèle la question épineuse des changements environnementaux globaux, l’initiative citoyenne « Reverdir la Tunisie », née de l’alliance de l’Institut supérieur des sciences biologiques Appliquées (Issbat), l’Association éco-conscience et l’Association tunisienne de permaculture, entame la quatrième année d’activités avec la conviction que l’homme doit, pour son salut, cultiver le meilleur pour demain, soutient La Presse.tn. Depuis 2017, nous expérimentons des modèles de cultures alliant connaissances scientifiques, innovations et savoir ancestral afin de proposer à tous ceux qui sont impactés directement par le changement climatique des solutions concrètes, efficientes, durables et réalisables à court terme. « Reverdir la Tunisie » crée des « Oasis-forêts » comestibles dans les établissements scolaires : sans pesticides, sans engrais chimiques, avec une diminution de l’usage mécanique et une réelle économie d’eau. Plus de monoculture, mais un assemblage étudié d’arbres fruitiers, de semences paysannes et de plantes aromatiques, rapporte La Presse.tn. Des projets ont été créés à Tunis (Issbat, collège Hakim Kassar El Hafsia), à Mareth (école primaire, lycée, bibliothèque), à Zarat (école primaire, collège, lycée). Ils ont pour vocation de former les étudiants, de sensibiliser les élèves au développement durable et de prouver que des méthodes efficaces et productives existent pour faire face aux impacts du changement climatique. La Presse.tn relate que le 10 mars 2021, « Reverdir la Tunisie » organise un évènement et une plantation d’arbres fruitiers, plantes maraichères, plantes aromatiques et fleurs mellifères dans les jardins de l’Issbat. Le 11 mars 2021, un atelier de sensibilisation aux Objectifs du développement durable, à l’urgence du changement climatique et de ses conséquences et à la nécessité d’une alimentation saine pour un corps sain se tiendra au lycée sportif Pierre de Coubertin d’El Menzah. Le 31 mars 2021, la création d’une nouvelle Oasis-forêt démarre au lycée sportif d’El Menzah. Ainsi, l’équipe de « Reverdir la Tunisie » plantera, avec ses partenaires, les élèves et les citoyens grands et petits, des arbres fruitiers, des plantes aromatiques et médicinales, des plantes maraîchères qui serviront à alimenter la cantine du lycée. Parce que les peuples doivent s’unir pour lutter et s’adapter aux changements climatiques, l’association Lion Heart pour l’humanité, qui regroupe des jeunes tunisiens et sub-sahariens désireux d’œuvrer ensemble pour l’éveil de la jeunesse, participera à nos actions de mars 2021. Par ailleurs, « Waica Re », compagnie de réassurance africaine, soutient financièrement ces activités.

Nigeria : une situation agricole qui se dégrade encore dans le nord-est   

CommodAfrica le 10 mars, à sa Une, annonce que la situation alimentaire et agricole s’est dégradée depuis le début de l’année dans le nord-est du Nigeria, met en garde Famine Early Warning Systems Network (FEWS) de l’USAID, mais l’ouverture des frontières avec le Bénin donne un peu de souffle même si les flux ne sont pas totalement rétablis.  CommodAfrica souligne que le côté production, le niveau élevé de conflits dans cette région du Nord-Est avec une recrudescence en début d’année du banditisme et des kidnappings, impactent la récolte en cours durant cette saison sèche et les travaux agricoles. A ceci s’ajoute un pouvoir d’achat en baisse, ce qui réduit les disponibilités alimentaires des populations et les contraint à recourir à la cueillette d’aliments sauvages. Les dernières attaques dans l’Etat de Borno, à Marte et Dikwa plus précisément, ont déplacé des populations, accentuant les difficultés. Les populations sont donc de plus en plus dépendantes des marchés pour s’approvisionner. Or, les prix sur ces derniers augmentent étant donné la situation macro-économique et la médiocre récolte 2020/21, en dessous des moyennes. CommodAfrica rapporte que ceci dit, au niveau national, les flux commerciaux se sont améliorés avec la réouverture en fin d’année dernière des frontières notamment avec le Bénin, mais tout n’est pas encore rouvert : des restrictions demeurent encore en place pour le riz, la farine et le maïs, donnant lieu à une hausse du commerce informelle, souligne FEWS.

Vulgarisation du biochar en Côte d’Ivoire : Pertinence d’une suggestion de EXPADD

L’agriculture en Côte d’Ivoire concerne à la fois les cultures pérennes d’exportation (Palmier à huile, Hévéa, Café, Cacao…), de nombreuses cultures vivrières (riz, bananes, manioc, igname…) et maraîchères (Tomate, oignon, laitue, piment…). Le pays a construit son économie autour de ses nombreuses productions agricoles dont le fameux binôme café -cacao, publie média terre. Cette agriculture participe donc inéluctablement à la place de leader du pays en Afrique noire francophone. Pour atteindre un tel exploit, les nombreux paysans (plusieurs millions) font malheureusement recours à des engrais chimiques, aux conséquences néfastes pour l’environnement. Le site média terre relève que face à cette réalité incontestable, le cabinet Experts d’Afrique pour le Développement Durable (EXPADD) préconise la vulgarisation du biochar. Le biochar est un amendement du sol issu de la pyrolyse de biomasse. Il est utilisé en agriculture pour augmenter la productivité des sols, le biochar agissant pour réhumifier les sols, améliorer la rétention d’eau et stimuler le système immunitaire des plantes. Le pays étant agricole, il dispose d’importants résidus agricoles (des millions de tonnes) qui peuvent être transformés en biochar et ainsi contribuer à la fertilisation biologique des sols. EXPADD compte s’appuyer sur les coopératives pour promouvoir cette technique innovante de fertilisation aux planteurs ivoiriens. Le Cabinet d’experts n’exclut pas d’étendre ce projet à d’autres pays de la sous-région, explique média terre.

Le gaz de cuisson comme une réelle alternative dans la lutte contre la déforestation

Afin d’assurer l’approvisionnement de la RDC en gaz de cuisson, l’Etat pilote actuellement un projet qui une fois achevé contribuera également à protéger l’environnement, rapporte le site d’information Agence Ecofin. La République démocratique du Congo compte distribuer du gaz à moindre coût à la population pour que l’usage du charbon de bois soit abandonné et que soient préservées les forêts. La première phase du projet de distribution avait commencé en mars 2020 à Kinshasa et dans la province du Kongo central. La seconde phase qui a été lancée le 6 mars dernier, prendra en compte les provinces de Kwilu, Kwango et Mai-Ndombe. Le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Claude Nyamugabo estime que plus de 50 000 kits de gaz ont été distribués au sein de la population, permettant ainsi d’épargner annuellement 250 hectares de forêts par le fait d’une recharge continuelle des bonbonnes vendues et couvrant environ 2,5 % des ménages concernés. […] pour nous, en tant que ministère de l’Environnement, ce projet consiste à sauver nos forêts à Kinshasa et dans les provinces concernées. Pour Nyamugabo a également ajouté que ce projet poursuit l’ambition d’une couverture totale du pays dans les prochains mois. Notons que le territoire congolais compte 26 provinces et que seules 5 d’entre elles sont pour le moment concernées. Par ailleurs, l’ONG Rainforest Foundation Norway a dévoilé dans son dernier rapport que l’Afrique centrale occupe la 3e place en termes de déforestation avec la majorité des dommages qui sont concentrés dans la forêt du bassin du Congo. Ceci en raison des activités agricoles et de l’usage intensif du charbon de bois, précise Agence Ecofin. La RDC participe à hauteur de deux millions de dollars à la distribution du gaz butane à travers la société SOGAZ qui produit du gaz à usage domestique et dans laquelle elle détient 50 % des parts.

1 000 arbres fruitiers plantés par les Rotariens à Anjomoka

Les actions de reboisement se multiplient et s’améliorent davantage. Si auparavant, les différentes organisations se limitaient à organiser une journée de reboisement tous les ans, beaucoup d’entre elles prévoient aujourd’hui la prise en charge du suivi et de l’entretien périodique de ces plants, en partenariat avec la communauté locale. C’est le cas de la grande famille rotarienne d’Antananarivo, écrit Midi Madagasikara. Le 28 février dernier, les représentants de huit clubs ont participé à une journée de reboisement dans l’objectif d’agir ensemble pour le développement durable. C’était dans la commune Anjomoka, à 40 Km d’Antananarivo, sur l’axe de la RN4 en direction de Mahajanga, constate Midi Madagasikara. Selon les participants, cette action s’inscrit dans le cadre de la célébration des 116 ans du mouvement du Rotary International. La présidente du Club Antananarivo Ankorondrano, Tiana Raharison Ramarojaona, représentant les présidents des Clubs présents estime que la protection de l’environnement fait partie des axes stratégiques du Rotary. Dans ce sens, le reboisement est l’un des moyens durables pour le développement du pays qui nécessite la contribution de tous. Et cette mobilisation commune vise à renforcer la solidarité inter-Clubs. D’après Midi Madagasikara, plus de 1 000 jeunes plants d’arbres fruitiers, notamment des avocatiers, des pommiers… ont été plantés durant cette journée. Pour s’assurer que ces plantes poussent et grandissent dans un environnement favorable, les Rotariens prévoient la prise en charge du suivi et de l’entretien périodique, qui seront assurés par la communauté locale. A part les retombés écologiques escomptés, les produits de cette action de développement seront attribués à la nouvelle génération de la communauté environnante, selon les Rotariens, qui ont mis en avant leur optique de « servir dans l’amitié ». Pour eux, le reboisement est l’un des moyens durables favorisant le développement du pays qui nécessite la contribution de tous.

Maïmouna Diop (Stagiaire/VIVAFRIK)

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