La déforestation tropicale prend de plus en plus de l’ampleur dans le monde entier. Cette situation fait que 4,2 millions d’hectares de forêts primaires tropicales ont été détruits au cours de l’année 2020, selon le rapport annuel du Global Forest Watch. Cette évaluation a été faite à partir des données prises par satellite.
D’après les travaux rendus publics par les chercheurs, le taux de destruction des forêts a évolué de 12% par rapport à l’année 2019. Ces forêts sont cruciales pour la biodiversité de la planète et le stockage du carbone. Leur destruction constitue un grand danger pour l’humanité, selon Frances Seymour du World Resources Institute.
Si les émissions de carbone ont baissé avec la pandémie, la déforestation continue à un rythme plus élevé que jamais. La surface de forêt vierge tropicale détruite en 2020 est équivalente à la taille des Pays-Bas : des arbres envolés en fumée ou abattus par les Hommes à un rythme toujours plus élevé, malgré la crise économique liée au Covid-19.
Le Monde pour sa part, rapporte qu’il s’agit là d’« une urgence climatique, une crise pour la biodiversité, une catastrophe humanitaire et des opportunités économiques perdues ».
Le rapport du Global Forest Watch notifie qu’au classement mondial de la déforestation tropicale en 2020, le Brésil prend la première place. La deuxième place revient à la République démocratique du Congo (RDC). La raison principale de la destruction des forêts tropicales est liée à l’agriculture. Viennent ensuite la sécheresse et le réchauffement climatique.
En termes clairs, sans surprise, le moteur principal de cette destruction est toujours l’agriculture. Mais les chercheurs pointent aussi du doigt cette année les vagues de chaleur et la sécheresse qui ont alimenté des incendies dévastateurs en Australie, en Sibérie et jusqu’aux confins de l’Amazonie.
La destruction de ces millions d’hectares de forêts tropicales a causé la libération de 2,64 gigatonnes de dioxyde de carbone en 2020. Cela fait l’équivalent des émissions annuelles de 570 millions de voitures, a fait valoir le journal Le Monde.
Ces végétations qui sont censées absorber le CO2 généré par les activités humaines en deviennent des sources à cause de leur destruction.
« Plus nous attendons pour stopper la déforestation, (…) plus nos puits de carbone naturels risquent de partir en fumée », a de son côté laissé entendre Frances Seymour.
Moctar FICOU / VivAfrik