Les acteurs de la filière agricole doivent créer un « véritable partenariat » pour un système de commercialisation plus performant qui permettrait d’en finir avec les méventes et pertes post-récolte dans la région de Louga. C’est du moins ce qu’a affirmé la ministre du Commerce, Aminata Assome Diatta mardi 8 juin 2021 lors d’un comité régional de développement (CRD) sur la commercialisation des produits agricoles.
A ce propos, elle laisse entendre : « je souhaite lancer un appel afin que tous les acteurs, ensemble, œuvrent pour l’avènement d’un véritable partenariat entre les différents niveaux de prises de décisions afin d’atteindre les objectifs fixés par l’Etat du Sénégal » en matière de commercialisation des produits agricoles, -t-dit à Louga.
Celle qui est également en charge des Petites et moyennes entreprises a insisté sur le fait que « des synergies devront être développées entre les différentes structures qui composent le conseil régional de commercialisation des produits agricoles de Louga ».
Selon Mme Diatta, le cadre de commercialisation des produits agricoles ne peut fonctionner efficacement sans la mobilisation de tous les acteurs.
Rappelons que l’Etat du Sénégal a mis en place, en août 2020, un Cadre national de commercialisation des produits agricoles visant à offrir une structure organique de suivi, d’analyse et de prise de décisions sur toutes les questions afférentes à la commercialisation des produits agricoles. Il réunit l’ensemble des acteurs, des producteurs aux transporteurs, en passant par les commerçants et les transformateurs.
Poursuivant son allocution, Aminata Assome Diatta a souligné qu’« un conseil national a également été mis en place de même que des conseils régionaux. Louga est la première région à avoir installé son comité et tenu des réunions du cadre de commercialisation ».
La région de Louga étant une zone de « fortes productions » de différentes variétés, son potentiel « peut apporter un grand avancement dans le développement de l’agriculture au Sénégal », et son cadre de commercialisation, « s’il est dynamique, peut apporter toutes les solutions », a-t-elle dit.
A l’en croire, « les efforts fournis par l’Etat du Sénégal ont boosté la production agricole », malgré « beaucoup de pertes post-récole empêchant la production nationale de couvrir tous les besoins durant toute l’année ».
La ministre du Commerce et des Petites et moyennes entreprises a donné en exemple l’oignon et la pomme de terre.
« Nous voulons mettre fin aux pertes post-récolte et aux situations de méventes. Nous pouvons atteindre nos objectifs si nous unissions nos efforts. Cette rencontre nous permet de réunir les parties prenantes pour échanger et partager sur les préoccupations, évaluer et identifier des solutions pour lever les contraintes », a poursuivi la responsable Sénégalaise.
Dans cette perspective, ajoute Aminata Assome Diatta, la mise en œuvre « efficace et efficiente des schémas de commercialisation des productions agricoles au niveau des marchés locaux et d’exportation passe par une implication forte de tous les acteurs ».
Aussi ce comité régional de développement sur la commercialisation des produits agricoles devrait-il permettre aux acteurs de travailler pour anticiper sur la production qui sera mise sur le marché et sur la commercialisation au niveau national comme international.
Moctar FICOU / VivAfrik