L’AIEA perd le contact avec les systèmes de contrôlant les matériaux nucléaires de la centrale de Tchernobyl

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Dans un communiqué publié, mardi 8 mars 2022, le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Raphael Grossi a indiqué avoir perdu les systèmes permettant de contrôler à distance les matériaux nucléaires de la centrale de Tchernobyl en Ukraine. Suffisant pour lui d’estimer que ces systèmes ont cessé de transmettre des données à l’AEIA.

C’est pourquoi, M. Grossi veut obtenir auprès de toutes les parties un « engagement en faveur de la sûreté et de la sécurité » des centrales électriques ukrainiennes. Ce désagrément fait suite à la prise de contrôle, par l’armée russe, de la centrale nucléaire de Tchernobyl.

Rafael Grossi, le chef de l’AIEA – organisme de surveillance des Nations unies dans le domaine du nucléaire – « a indiqué que la transmission à distance des données des systèmes de contrôle des garanties installés à la centrale nucléaire de Tchernobyl avait été coupée », a affirmé l’AIEA dans le communiqué.

L’AIEA utilise le terme « garanties » pour décrire les mesures techniques qu’elle applique aux matières et activités nucléaires, dans le but de dissuader la propagation des armes nucléaires par la détection précoce de l’utilisation abusive de ces matières. Plus de 200 techniciens et gardes sont bloqués sur le site, travaillant 13 jours d’affilée sous surveillance russe.

L’organisme a demandé à la Russie de les autoriser à effectuer des rotations, le repos et les horaires fixes étant essentiels à la sécurité du site. « Je suis profondément préoccupé par la situation difficile et stressante dans laquelle se trouve le personnel de la centrale nucléaire de Tchernobyl et par les risques potentiels que cela comporte pour la sécurité nucléaire », a averti Rafael Grossi dans le texte.

Avec une transmission de données à distance coupée et le régulateur ukrainien ne pouvant contacter la centrale que par courrier électronique, Rafael Grossi a réitéré son offre de se rendre sur le site, ou ailleurs, pour obtenir de toutes les parties un « engagement en faveur de la sûreté et de la sécurité » des centrales électriques ukrainiennes, a-t-il insisté dans le document.

Rappelons que la Russie a envahi l’Ukraine le 24 février 2022, prenant le contrôle de la centrale nucléaire de Tchernobyl, lieu de la pire catastrophe nucléaire de l’histoire en 1986. Ainsi, l’armée russe occupe depuis vendredi 4 mars 2022 également la centrale nucléaire de Zaporojie, dans le sud-est de l’Ukraine, où des frappes de son artillerie, selon les Ukrainiens, ont provoqué un incendie – dont Moscou nie être à l’origine.

Moctar FICOU / VivAfrik 

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