Le Réseau des aires marines protégées en Afrique de l’Ouest (RAMPAO) qui regroupe 8 pays (Mauritanie, Sénégal, Gambie, Guinée Bissau, Guinée Conakry, Sierra Leone, Cap Vert et Bénin), organise ce lundi 28 mars 2022 son 9ème Assemblée générale (AG) au Sénégal. Cette 9ème édition de l’AG du RAMPAO marque le renouvellement de la présidence du Conseil d’administration qui « revient statutairement au Sénégal ». C’est ce qu’a révélé le Secrétaire général du ministère Sénégalais de l’Environnement et du Développement durable, venu présider la cérémonie d’ouverture de cette rencontre en l’absence du ministre Abdou Karim Sall.
« La contribution de l’Etat du Sénégal répondant favorablement à la demande du RAMPAO à travers un arrêté autorisant l’enregistrement de cet organisme comme organisation régionale de juridiction sénégalaise et l’établissement de son secrétariat exécutif à Dakar. C’est fort de cet engagement, que l’Etat du Sénégal a accepté, à la demande de madame la Secrétaire exécutive, de co-organiser cette 9ème édition devant marquer le renouvellement de la présidence du Conseil d’administration du RAMPAO qui viendra statutairement à la République du Sénégal », a fait valoir Amadou Lamine Guissé qui remercie la Mauritanie et l’ensemble de la direction du parc national du Banc d’Arguin (PNBA) d’avoir dirigé, d’une main de fer, de février 2020 à ce jour, le conseil d’administration du réseau malgré le contexte imposé par la pandémie de Covid-19.
A l’en croire, le Sénégal mène aujourd’hui de multiples initiatives visant à renforcer la politique de conservation de la biodiversité marine, côtière et fluvio-lacuste. « La conservation de ces écosystèmes couvre environ 20% du littoral pour une superficie de plus de 600 000 hectares. La préservation et l’utilisation durable des ressources halieutiques constituent une priorité majeure pour le Sénégal », a ajouté M. Guissé venu représenter le ministre de l’Environnement et du Développement durable, Abdou Karim Sall à la cérémonie d’ouverture de la 9ème Assemblée générale du RAMPAO.
C’est la raison pour laquelle, notre pays favorise, depuis des années, la promotion des aires marines protégées qui constituent un avantage certain pour la conservation de la diversité des écosystèmes, la réhabilitation des écosystèmes marins et côtiers dégradés et l’amélioration du rendement de la pêche et des retombées sociales et économiques pour les communautés locales.
Actuellement, au Sénégal, le réseau national d’aires protégées comptent 25 sites dont 15 sont membres du RAMPAO et 5 en phase de l’être grâce à l’appui indéfectible de son secrétariat exécutif et des partenaires techniques et financiers tels que la Fondation MAWA et le Fonds français pour l’environnement mondial », s’est glorifié le Secrétaire général du ministère Sénégalais de l’Environnement et du Développement durable.

Pour sa part, la Secrétaire exécutive du réseau, Marie Sousane Traoré a expliqué que le Réseau est composé de 40 aires marines protégées qui travaillent dans le domaine de la conservation des ressources des aires marines et côtières. S’exprimant sur la mission du RAMPAO, elle laisse entendre que la structure se fixe pour ambition d’accompagner les Etats membres dans leurs politiques de conservation de la biodiversité biologique en les appuyant dans la création d’aires marines protégées, espaces dédiés à la protections des ressources à la fois marines et côtières.
« Les Etats expriment le besoin et un processus est mis en place qui engage à la fois le ministère en charge de l’Environnement ou de la Pêche en fonction des pays, les communautés qui résident autour de ces aires marines protégées mais également le Président de la République du pays concerné qui aura à signé un décret faisant en sorte que cet espace qui est dédié à la conservation de la biodiversité marine et côtière puisse être respecté et connu de tout le monde », a-t-elle détaillé à propos de la création d’une aire marine protégée.
Hormis le processus de création d’Aires marines protégées (AMP), le RAMPAO intervient également dans l’accompagnement technique notamment en termes de renforcement de capacités. Car, l’équipe de gestion mise en place « est accompagnée techniquement ». Le Réseau des aires marines protégées en Afrique de l’Ouest fait aussi « les diagnostics avec les villages qui se trouvent au niveau de ces aires marines protégées » et qui ont un intérêt à sauvegarder les ressources puisque ce sont ces ressources qui contribuent à la satisfaction des besoins de ces « communautés locales ». En fin un accompagnement financier est accordé aux Etats qui créent les aires marines protégées afin qu’ils aient les moyens nécessaires pour contenir l’efficacité de gestion des AMP.
Moctar FICOU / VivAfrik


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