Le manque de financements, principal frein au développement des start-up blockchain en Afrique (Rapport)

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(Agence Ecofin) – 51% des jeunes pousses focalisées sur la blockchain sont encore au stade de l’idéation et 39,7 % sont en phase de croissance. 1% seulement de ces entités sont fermement établies et rentables.

Les difficultés d’accès au financement arrivent en tête des défis auxquels sont confrontées les start-up  blockchain en Afrique, selon un rapport publié le 5 octobre 2022 par le think tank spécialisé Africa Blockchain Institute.

Pour déterminer les principaux défis pour les start-up africaines focalisées sur la blockchain, les auteurs de l’édition 2022 du rapport « Africa Blockchain report » ont réalisé un sondage auprès d’un échantillon représentatif de fondateurs de jeunes pousses du secteur dans quatre pays du continent : le Rwanda, le Ghana, l’Egypte et le Zimbabwe.  

Il en ressort que 55,9% des entrepreneurs interrogés citent le manque de financement comme principal défi à relever pour développer leurs start-up.

49,2% des répondants estiment que les fausses idées sur la technologie blockchain représentent aussi un frein au développement des jeunes pousses. Ces fausses idées sont, selon eux, essentiellement liées à un amalgame entre la technologie blockchain et les cryptomonnaies ainsi qu’à la perception de la blockchain comme un terreau fertile pour les activités illégales.

44,1% des acteurs du secteur sondés citent par ailleurs l’absence d’un cadre réglementaire pour la Blockchain comme un important défi à relever alors que 42,4% se préoccupent de l’accès insuffisant à la formation dans le domaine des technologies blockchain et 23,7% pointent le manque d’accès aux incubateurs.

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Des entités aux premiers stades de leur développement

En ce qui concerne le soutien dont ils ont besoin, 62,7% des fondateurs ont mentionné le financement, devant l’appui à l’entrée sur le marché (41%), la formation (37%), l’accélération (32%), le mentorat entrepreneurial (32%) et l’incubation (15%).

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Le rapport révèle d’autre part que les solutions blockchain les plus développées par les start-up africaines sont :

  • les contrats intelligents (19,4 %)
  • les plateformes d’échange de cryptomonnaies (15,4 %)
  • la création de jetons non fongibles/NFT (12,1 %)
  • les solutions de paiements transfrontaliers (10,5 %)
  • les systèmes de gestion des identités (8,5 %)
  • les systèmes de gestion de l’information (10,5 %)
  • les systèmes de suivi des chaînes d’approvisionnement et de la traçabilité (7,3 %).

L’analyse de l’écosystème des start-up blockchains sur le continent fait par ailleurs ressortir que l’écrasante majorité de ces jeunes pousses sont encore aux premiers stades de leur développement. 51% des start-up sont encore au stade de l’idéation et 39,7 % sont en phase de croissance. 1% seulement de ces entités sont fermement établies et rentables.

Le rapport souligne également que 51,7 % des start-up blockchain sont en activité depuis moins d’un an alors que 44,8 % sont âgées de 1 à 5 ans, ce qui fait de l’Afrique un terrain quasiment vierge pour les investissements, le mentorat entrepreneurial, l’incubation et l’accélération.

Sur un autre plan, le rapport s’est penché sur le profil des développeurs blockchain. Ces derniers sont majoritairement jeunes. 64,4% d’entre eux sont en effet âgés de moins de 30 ans. 58,6 % des développeurs sont des étudiants de premier cycle et 31% poursuivent des études en troisième cycle.  

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